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Alpes-Maritimes

Région :
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département :
Alpes-Maritimes

Préfets :
Paul Escande
(09/1944 - 08/1946)
Marcel Ribière
(1940 - 1943) Marcel Julien Henri Ribière, Préfet de la région de Marseille (Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hautes-Alpes, Var et le Vaucluse) (1892-1986)
(23/07/1943 - Mai 1944) Marie Joseph Jean Chaigneau, Préfet de la région de Marseille (Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hautes-Alpes, Var et le Vaucluse). Arrêté en mai 1944 par les Allemands, il est déporté au camp d'Eisenberg
Jean Moyon
(08/1944 - 09/1944) Préfet des Alpes-Maritimes
Raymond Aubrac
(1944 - 1945) Raymond Aubrac, de son vrai nom Raymond Samuel, Commissaire de la République de la région de Marseille (Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hautes-Alpes, Var et le Vaucluse) (1914)
Paul Haag
(1945 - 1946) Paul Maurice Louis Haag, Commissaire de la République de la région de Marseille (Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hautes-Alpes, Var et le Vaucluse) (1891-1976)

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Nice en 1939-1945

Texte pour ecartement lateral
Code postal : 06000
Gentilé : Niçois

- Alpes-Maritimes
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Nice en 1939-1945
Mairie de Nice
source photo : Inconnu
crédit photo : D.R.
Nice en 1939-1945
L'armée d'occupation italienne en France, 1942. Propagandakompanien der Wehrmacht - Marine (Bild 101 II)
source photo : Archives fédérales allemandes
crédit photo : D.R.
Nice en 1939-1945
A partir de novembre 1942 l'Armée italienne occupe la Cote d'Azur. Sur la promenade des Anglais, des chars italiens devant l'Hotel Rhull
source photo : Inconnu
crédit photo : D.R.

Voir l'histoire du département des Alpes-Maritimes
Histoire

La commune des Niçois

Nice est une ville des Alpes-Maritimes située entre mer et montagne, au bord de la Méditerranée, à une trentaine de kilomètres de la frontière italienne.

Lors du recensement de 1936, la commune comptait 240 000 habitants et 210 000 en 1946.

La ville possède une série d'hôtels construits avec le développement du tourisme de luxe entre 1890 et 1912, dont le Negresco, du nom de son créateur, le Roumain Henri Negresco.

28/05/2011

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La Seconde Guerre mondiale

L’annexion de l’Autriche par l'Allemagne nazie en mars 1938, la conférence de Munich et l’occupation d’une grande partie de la Tchécoslovaquie amènent les ressortissants d’Autriche, de Tchécoslovaquie ou d’Allemagne, en majorité des Juifs, à quitter leurs foyers et à chercher refuge hors de portée des Allemands.

Après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, le 1er septembre 1939, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939.
520 000 français sont évacués des zones frontalières comprises entre la ligne Maginot et l’Allemagne.

A Nice, un Comité d'aide aux réfugiés (CAR) s'installe dans des locaux rue Deloye et sert 800 repas journaliers en juillet 19391

La suspicion envers les Juifs, qui pour la plupart parlaient allemand, devient encore plus grande lors de la signature du Pacte Germano-soviétique en août 1939.

Le 7 septembre 1939, l’Éclaireur recense 1500 Allemands dans le département, et 200 internés au Fort Carré à Antibes, puis 800 lors de la visite que Monseigneur Rémond* leur rend le 6 octobre.
Tous sont transférés au Camp des Milles, près d’Aix en Provence. L’amalgame entre nazis et Allemands est courant.

L'Allemagne nazie envahit la France, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas le 10 mai 1940.
Le 22 juin 1940, la France écrasée signe l'Armistice.
Les Allemands mettent en place toute une série de mesures pour limiter sur le territoire la circulation des personnes et des marchandises et le trafic postal entre deux grandes zones délimitées par la ligne de démarcation qui sépare la zone sud où s’exerce l’autorité du gouvernement de Vichy, de la zone occupée par les Allemands.

La ligne de démarcation, qui entre en vigueur trois jours plus tard, traverse treize départements : Basses-Pyrénées (Pyrénées-Atlantiques), Landes, Gironde, Dordogne, Charente, Vienne, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Cher, Allier, Saône-et-Loire, Jura, Ain.Entre 1940 et 1944, les lois anti-juives prises par le gouvernement de Vichy sont petit à petit appliquées à Nice et dans le département des Alpes maritimes. Le 2 juin 1941, tous les Juifs doivent être recensés.
Dès le 25 juin, le préfet demande aux maires de lui fournir "une liste préalable de tous les Juifs ou réputés juifs de votre commune, ces listes devront être établies secrètement, [afin] de permettre un premier contrôle des déclarations ultérieures.".
Le Préfet des Alpes-Maritimes estime ainsi qu'il y a 15 000 Juifs dans le département.

La loi du 22 juillet 1941 et le décret d'application du 21 novembre 1941 mettent en place la spoliation des biens Juifs : "En vue d'éliminer toute influence juive dans l'économie (...) [le préfet] peut nommer un administrateur provisoire à toute entreprise industrielle, commerciale, immobilière ou artisanale, tout immeuble, droit immobilier ou droit au bail quelconque. Tout bien meuble, valeur mobilière ou droit mobilier quelconque lorsque ceux-ci à qui ils appartiennent, ou qui les dirigent, ou certains d'entre eux, sont Juifs".

La loi du 18 octobre 1940, quant à elle, prévoit l'internement dans des camps ou l'assignation à résidence des Juifs.Alors que les Alpes-Maritimes sont en zone libre, le 31 août 1942, 554 Juifs dont une vingtaine d'enfants habitant les Alpes-Maritimes, les Basses-Alpes et Monaco sont arrêtés par la police française et remis à la Gestapo après avoir été regroupés à la Caserne Auvare.
Ils seront déportés à Auschwitz. 3 % d'entre eux ont survécu.

Les Alpes-Maritimes sont sous occupation italienne à partir du 11 novembre 1942, puis sous occupation allemande à compter du 8 septembre 1943, date à laquelle les persécutions s'intensifient envers les juifs qui s’étaient réfugiés à Nice, fuyant plusieurs pays d’Europe.

Le réseau Marcel, est créé à Nice en 1943 par Moussa Abadi dit Monsieur Marcel et Odette Rosenstock. Le réseau Marcel, avec l’aide de Mgr. Paul Rémond*, évêque de Nice prend en charge les enfants restés seuls après l’arrestation de leurs parents, et les cache dans des institutions chrétiennes avec de "vraies fausses cartes" d’identité et d’alimentation.
Le réseau Marcel travaille en rapport étroit avec le Joint, la Sixième et l’OSE. Le réseau Marcel sauvera 527 enfants.
Au total, dans le département des Alpes maritimes, 3 612 Juifs, dont plus de 400 enfants, ont été déportés sans retour.

28/05/2011

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Service de l’Aryanisation Economique

Le 25 juin 1941, Xavier Vallat, premier commissaire aux affaires juives d’avril 1941 à mai 1942, nomme Henri Place directeur Régional du "Service de l’Aryanisation Economique".2 en vue de l'application de la loi du 22 juillet 1941 relative aux "entreprises, biens et valeurs appartenant aux Juifs"3 :
Article 1er
En vue d’éliminer toute influence juive dans l’économie (...) [le Préfet] peut nommer un administrateur provisoire à toute entreprise industrielle, commerciale, immobilière ou artisanale.
Tout immeuble, droit immobilier ou droit au bail quelconque.
Tout bien meuble, valeur mobilière ou droit mobilier quelconque lorsque ceux-ci à qui ils appartiennent, ou qui les dirigent, ou certains d’entre eux, sont Juifs.


Cette loi touche essentiellement les juifs français et les familles installées dans la ville de longue date.

26/05/2012

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Les élèves de l’école Fuon-Cauda

Onze écoliers de l’école Fuon-Cauda, avenue Saint-Lambert à Nice sont arrêtés parce que juifs, déportés sans retour et exterminés dans les camps nazis. Le plus âgé avait 14 ans, les deux plus jeunes, 5 ans.

Une plaque a été apposée le 10 novembre 2005 dans la cour de l’école Fuon-Cauda portant leurs noms :
Marguerite Ausch, 7 ans, née le 13 septembre 1936 à Budapest, convoi 61.
Françoise Bader, 8 ans et demi, née le 30 novembre 1935 à Charleville, convoi 68.
Régine Goldberg, 14 ans, née le 13 juillet 1929 à Paris, convoi 60.
Hans Hajek, 11 ans, né le 13 juillet 1932 à Vienne, convoi 61.
Simon Kaufman 13 ans, né le 4 novembre 1930 à Paris, convoi 60.
Marius Peress, 11 ans et demi, né le 1 avril 1932 à Nice, convoi 62.
Sarah Savikine, 12 ans, née le 8 avril 1932 à Varsovie, convoi 74.
Charles Schechter, 5 ans, né le 9 mars 1939 à Bruxelles, convoi 72.
Alfred Schechter, 12 ans, né le 16 décembre 1931 à Ultrecht, convoi 72.
Claudette Zemmour, 11 ans, née le 7 décembre 1932 à Paris, convoi 68.
Jacqueline Zemmour, 5 ans, née le 26 février 1926 à Champigny, convoi 68.

26/05/2012

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Les élèves du Lycée Calmette

16 jeunes filles, élèves du Lycée Albert Calmette, 5, rue Maréchal Foch à Nice, sont arrêtées parce que juives et déportées sans retour :
Eliane Dana, née le 12 janvier 1922, à Nice, convoi 62
Colette Ewselmann, née le 9 mai 1926, à Nice, convoi 60
Nicole Friedmann, née le 2 mars 1929, à Paris, convoi 64
Monique Jacob, née le 2 septembre 1929 à Paris, convoi 62
Ada Jochwedson, née le 14 septembre 1922, à Dantzig, convoi 60
Isabelle Jochwedson, née le 14 septembre 1925, à Dantzig, convoi 60
Geneviève Latalski, née le 24 octobre 1924, à Paris, convoi 60
Janine Lubetzki, née le 25 juillet 1932, à Paris, convoi 77
Paulette Molina, née le 7 décembre 1925, à Marseille, convoi 61
Huguette Nehama, née le 21 août 1927,à Belgrade, convoi 62
Vivette Politi, née le 24 avril 1926, à Paris, convoi 76
Fanny Spatzierer, née le 27 mai 1926, à Breil sur Roya, convoi 60
Germaine Steinlauf, née le 6 décembre 1932, à Nice, convoi 68
Annie Willard, née le 22 février 1928, à Mulhouse, convoi 69
Huguette Willard, née le 22 février 1925, à Mulhouse, convoi 69
Lilli Wohl, née le 25 février 1926, à Leipzig, convoi 62

26/05/2012

[Compléter l'article]

Les élèves du Lycée Massena

20 élèves du Lycée Masséna, 2, Avenue Félix Faure à Nice, sont arrêtés parce que juifs et seront déportés sans retour :
Élie Azaria, né le 11 juillet 1929, à Charenton, convoi 61
Jacques Behmoiras, né le 31 août 1929, à Marseille, convoi 63
Pierre Berg, né le 26 septembre 1924, à Francfort, convoi 66
Norbert Bernheim, né le 23 août 1926, à Berlin, convoi 57
Georges Bressloff, né le 15 mars 1923, à Paris, convoi 73
Jean Brunner, né le 1 décembre 1925, à Paris, convoi 64
Michel Gertler, né le 30 mars 1929, à Paris, convoi 63
Élie Glaichenhaus, né le 19 janvier 1923, à Nice, convoi 70
Jacques Lubetzki, né le 10 juillet 1928, à Paris, convoi 77
Henri Margolis, né le 27 février 1927, à Berlin, convoi 62
Pierre Marino, né le 7 décembre 1931, à Paris, convoi 71
Armand Mayer, né le 23 février 1924, à Pris, convoi 63
Michel Neuman, né le 15 septembre 1931, à Paris, convoi 69
André Silz, né le 21 mai 1923, à Nice, convoi 68
Gérard Silz, né le 22 juin 1930, à Nice, convoi 68
Marc Siraga, né le 8 juillet 1925 à Bordeaux, convoi 61
Roland Strugo, né le 1 janvier 1925, à Paris, convoi 61
Lazare Szteinsznaider, né le 12 février 1927 à Paris, convoi 73
Jean-Claude Weissager, né le 5 septembre 1927, à Paris, convoi 60
Claude Willard, né le 22 septembre 1923, à Mulhouse, convoi 69

26/05/2012

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1944

L'organisation Todt avait équipé la promenade des Anglais et le quai des États-Unis de blockaus.

En juillet 1944, les FFI attaquent des soldats d'occupation à Nice. En représailles, 22 résistants sont exécutés.

Le 15 août 1944, les alliés débarquent dans le sud de la France.
Un mois plus tard, tout le département sera libéré.
Le 30 août, Nice est totalement libérée.

09/09/2009

[Compléter l'article]

Libération de Nice

L'avancée des américains depuis le débarquement en Provence
Les Allemands sont bousculés depuis le 15 août et le débarquement en Provence. Initialement, les alliés ont prévu de libérer le Var, de foncer vers le nord en laissant de côté la rive est du Var et les Alpes-Maritimes. Le 15 août 1944, les FFI obtiennent la reddition de la garnison allemande (une trentaine d'hommes) de Puget-Théniers. Le nord du département est sous le contrôle des FFI et des maquis. Le capitaine FFI Lécuyer, chef régional R2 (alias Sapin), part de Puget-Théniers avec une traction avant en direction de Draguignan avec le major Gun(alias Bamboos), un officier écossais de liaison. Le matin du 16 août, à quelques kilomètres au sud de Callas, ils rencontrent les premiers soldats américains. Ils atteignent le nord de Fréjus et rencontrent le général Frederick, commandant la 1re A.B.T.F. (en) (unité aéroportée) dans la région. Ils exposent la situation : seule la zone côtière est encore sous contrôle allemand. Les alliés peuvent déborder l'occupant par le nord. Cependant le major Frederick refuse tout d'abord car sa mission consiste pour l'instant à mener les opérations de débarquement et d'établissement de la tête de pont vers le nord et l'est. Il entre en contact avec son supérieur, le général Patch qui se trouve au large sur un navire. Le général Patch autorise Frederick à élargir la zone d'action jusqu'au fleuve Var. Une colonne blindée est guidée par la traction avant jusqu'à Puget-Théniers puis au Chaudan où elle essuie des tirs allemands depuis Levens. Les Américains passent la nuit à Beuil puis retournent rendre compte au général Frederick. Le même jour, deux colonnes américaines se lancent en direction du Var.

La première atteint Grasse le 24 août puis Vence et Gattières. Elle remonte la rive droite du Var et pousse jusqu'à Gilette où elle arrive dans la nuit du 25 au 26 août. Là, le régiment de parachutistes américains entrent en contact avec les maquisards qui se battent pour prendre le verrou stratégique de Levens. Le 26 août, les Américains utilisent leur artillerie, matériel qui fait défaut aux résistants. Le 27 août au soir, les Américains franchissent le Var sans l'accord du général Frederick et, guidés par les FFI, reprennent Levens et La Roquette. Les Allemands de la zone côtière sont donc menacés sur leurs arrières. De Levens, les Américains accèdent au Paillon et au quartier de l'Ariane à Nice.

La seconde colonne emprunte la route littorale, soutenue par l'aviation et la marine. Elle arrive le 19 août à La Napoule qu'elle ne libère que le 23 août suite à la résistance des Allemands solidement installés sur le massif du Tanneron. Des négociations ont lieu le 23 août entre la Résistance et la Wehrmacht à Cannes4 pour limiter les destructions. Les Allemands acceptent de décrocher sans mener les destructions prévues. Ils partent le 24 août à 2 heures du matin. Beaucoup d'enrôlés de force (Polonais, Tchèques, Roumains) et de soldats allemands se rendent. Prévenus par les FFI, les Américains arrivent à 15 heures 15 à Cannes. Ils poursuivent jusqu'à Antibes libérée à 19 heures. Les Allemands continuent de décrocher et abandonnent Cagnes-sur-Mer. Le 27 août, vers 18 heures, les premiers chars américains arrivent à Saint-Laurent-du-Var. Deux FFI, Gabriel Abonnel et Jean Clément Ledieu, sont tués par un nid de mitrailleuse allemande au centre-ville dans les derniers accrochages.

Le climat insurrectionnel à Nice
À Nice, touchée par une forte vague de chaleur, un climat insurrectionnel s'est installé.

De nombreux Niçois veulent en effet se débarrasser de la présence allemande et venger leurs morts. La population est d’ailleurs encore sous le choc des récentes exactions allemandes. Le 10 juin, 13 résistants ont été sélectionnés dans le quartier allemand de la maison d'arrêt de Nice pour être exécutés dans des représailles. Parmi ces résistants, 4 jeunes niçois membres d'un groupe de résistants du lycée de garçons arrêtés avec Jacques Adam le 9 juin 1944 en revenant du maquis du Férion près de Levens. Les résistants Pierre Appolin et Joseph Graffino sont exécutés sur la route le 10 juin à Bar-sur-Loup en représailles de l'attentat qui a coûté la vie au consul fasciste républicain d'Antibes le 17 mars 1944. Les 11 autres (dont les 4 lycéens et Jacques Adam) sont exécutés à Saint-Julien-du-Verdon le 11 juin en représailles des actions des maquisards FTPF. Séraphin Torrin et Ange Grassi, deux résistants communistes, sont arrêtés le 4 juillet 1944 comme otages à Gattières, sur dénonciation, avec 5 autres personnes en représailles des actions du maquis. Le 7 juillet 1944, ils sont pendus en plein jour aux réverbères des arcades de l'avenue de la Victoire devant des centaines de personnes rassemblées de force par l'Occupant. Leurs corps restent exposés pendant trois heures. La Gestapo de Nice a également exécuté 21 résistants du quartier allemand de la maison d'arrêt de Nice le 15 août à l'Ariane en représailles du débarquement de Provence. Le même jour, trois officiers de la gestapo cannoise exécutent 10 résistants (huit décèdent, deux survivent à leurs blessures) dans les caves de son siège de la villa Montfleury avant de l'évacuer. Enfin, de nombreux autres résistants du département sont arrêtés, fusillés ou déportés depuis l'intensification de la guérilla provoquée par les débarquements du 6 juin 1944 et du 15 août 1944.

La ville connaît une situation de grave pénurie alimentaire. Les Azuréens ne consomment plus que 150 grammes de pain par jour depuis le 15 juillet puis 100 grammes après le 15 août. Les Allemands tentent d'organiser un ravitaillement depuis la Ligurie mais ils peinent à trouver des camions en Italie.

Une série de grèves est organisée pour gêner les activités des occupants. Le personnel du journal L'Eclaireur de Nice et du Sud-Est se met en grève le 17 août suivi le lendemain par les employés de l'usine à gaz. Le 20 août, la CGT lance un ordre de grève générale. Le même jour, des résistants coupent les fils du PC allemand installé à Fabron.

Les résistants cherchent à accroître leur stock d'armes qui demeure très insuffisant. Le 22 août, des armes sont récupérées dans une caserne annexe de la gendarmerie, quartier Saint-Roch.

Ce même 22 août, des membres des Groupes d'Assaut du PPF, des miliciens et des cadres de la Gestapo quittent la ville pour Menton puis pour Neuss en Rhénanie.

Le 24 août, la grève générale est suivie aux TNL, à la SNCF, dans la métallurgie, les transports, les journaux, le bâtiment. Le relais des communications téléphoniques est détruit.

Ce même 24 août est créé un Comité insurrectionnel présidé par René Houat (décédé en 2009). L'insurrection se prépare.

Depuis juin 1944, des résistants sont cachés dans certains bâtiments de l'hôpital Pasteur à Nice désigné depuis janvier 1944 Centre d'installation du P.C. et centre du Corps Francs d'Encadrement du groupe FTP René Canta. Dans les premiers jours d'août, un groupe spécial d'action de 47 hommes est cantonné dans le presbytère de l'hôpital et dans la maison de l'aumônier de l'établissement, l'abbé Albert Perrin, capitaine sanitaire à l'État Major du Groupe Réné Canta. Ils attendent en arme, clandestinement, ravitaillés par l'économe chef de l'hôpital.Il faut également noter que pendant tout le mois d'août, avant et après la libération, le même mystérieux "avion fantôme"5 vient lâcher des bombes légères sur la ville de Nice, faisant quelques dizaines de morts.

La stratégie allemande
Suite à la percée des Alliés vers le Rhône, la liaison entre les différentes unités allemandes est coupée. Le 19 août, la 148e Infanteriedivision (en), commandée par le général Otto Fretter-Pico, et la 157. Gebirgsdivision, isolées dans le Var et les Alpes-Maritimes, reçoivent un ordre du commandement allemand en Italie qui les intègre au 75e Corps d'armée (LXXV. Armeekorps) commandé par le général Hans Schlemmer. Le général leur ordonne de se replier sur les positions de la frontière franco-italienne afin d'empêcher une percée des Alliés en Italie du Nord. Cette décision empêche la destruction de ces divisions. Pour le commandement allemand, Nice ne représente donc pas une position militaire stratégique de repli. Pourtant, le 18 août, il refuse que Nice soit déclarée ville ouverte. De même, les négociations avec la Résistance pour permettre une évacuation de la ville sans destructions échouent contrairement à ce qui se passe à Cannes et Antibes.

Les Allemands se replient mais cherchent en même temps à retarder l'avance américaine. Une première ligne de défense est mise en place le long du Var. Mais la prise de Levens le 27 août crée un risque de contournement et d'attaque par le nord de Nice. Les unités allemandes commencent à évacuer Nice dès le 26 août pour se replier sur Menton et les montagnes mais des combats retardants sont prévus. De plus, l'insurrection niçoise n'est pas une surprise pour les Allemands : elle est évoquée à la Feldkommandantur dès le 23 août. Les autorités allemandes n'ont pas l'intention de se retirer sans combattre et ils envisagent de bombarder la ville en cas de soulèvement. Le 25 août, les Allemands prévoient de résister à l'insurrection : les deux tiers des Feldgendarmes reçoivent l'ordre de rester à Nice. Le 27 août, la Feldkommandantur prévoit son transfert à Menton pour le 28 ou le 29 août. Le général Fretter-Pico réclame de la Feldkommandantur qu'elle maintienne le calme dans la population pendant le retrait de ses troupes.

L'insurrection gêne donc les Allemands dans leurs plans d'évacuation. Elle les oblige au final à accélérer l'évacuation des dernières unités allemandes.

27 août
Le 27 août au soir, une réunion est organisée au Palais Stella situé au 20 boulevard de Cessole. Sont présents Souny, chef départemental F.T.P., Armand, pour les « Milices patriotiques » des entreprises, Jean-sans-peur, pour les F.T.P. de Nice, Ludovic, pour la M.O.I. (Main d'oeuvre immigrée), Thibaud, pour la C.G.T., Pierre Durand, Georges, responsable départemental du Parti communiste et aux F.T.P., plus un invité, Bemard, cadre régional bloqué à Nice. Brandon, du Front National, et Duchêne, du Parti communiste, sont absents pour des raisons de sécurité6.

Ensemble, ils forment le Comité insurrectionnel. La décision est prise de déclencher le soulèvement général pour le lendemain dès six heures en dépit de la pénurie d'hommes entraînés (100 à 200 hommes) d'armes et de munitions (des grenades, 20 mitrailleuses, 40 mousquetons et quatre mitrailleuses lourdes). Une plaque commémorative est aujourd'hui visible à droite de la porte d'entrée de l'immeuble et rappelle cette importante réunion.

Les divers groupes de résistants sont prévenus dans l'urgence mais beaucoup ne peuvent être joints en si peu de temps notamment à cause du couvre-feu ou de la distance. Des affiches sont cependant placardées dans la nuit, malgré le couvre-feu, un peu partout dans les rues de la ville pour relayer l'appel à l'insurrection.

28 août, jour de l’insurrection
À l'aube, le groupe 6 des Francs-tireurs partisans (10 hommes) dressent une première barricade au passage à niveau. Ils doivent stopper les Allemands des collines de Gairaut. Le groupe est retranché dans une excavation de la chaussée sous les ordres de Fortuné Leonardi. Ils sont soutenus par un groupe du mouvement Combat commandé par Paul Cavenago. Un groupe de FFI mené par Louis Brandone prend le contrôle du garage Renault, boulevard Gambetta. Louis Sana poste 3 jeunes et une mitrailleuse à l’angle des boulevards Auguste Raynaud et Joseph Garnier. Il se rend ensuite avec des hommes place Gambetta (actuelle place du Général de Gaulle). Les maraîchers sont informés de la situation et partent vite. Les hommes sont postés face à l'avenue Malausséna. Louis Sana descend l'avenue Malausséna avec Armand Allavena et Mearelli. Ils tombent sur trois soldats allemands. L'un des Allemands est blessé mais les trois soldats sont finalement faits prisonniers.

Le groupe FTP René Canta s'occupe du centre-ville. Ils partent du PC à Pasteur. Une équipe commandée par Jean Calsamiglia se rend à la gendarmerie. René Canta occupe le lycée Félix Faure où les policiers rejoignent les insurgés. De là, René Canta et ses hommes investissent la préfecture. Des détachements occupent la Bourse du travail, l'imprimerie de L'Éclaireur, les locaux du Petit Niçois sont occupés par les pompiers résistants. Martini dit Pensée part prendre le commandement des combattants-traminots au dépôt TNL à Nice-Riquier. Jean Calsamiglia se rend à l'intendance de police rue Maréchal-Foch et y installe son PC. Les inspecteurs sont désarmés. Les agents de police aident les FFI à organiser la défense. L'ordre est donné de contrôler les petites rues du Vieux-Nice, d'interdire toute circulation des allemands sur le boulevard des Italiens (actuel boulevard Jean-Jaurès) et la place Garibaldi. René Canta donne ses ordres : il faut harceler les Allemands, les attaquer partout à la fois. le groupe Lenoir (Verdi) occupe la mairie, le groupe du capitaine Martin occupe le lycée de garçons. Les groupes francs du mouvement Combat et les FTP occupent la caserne Filley. Des combats éclatent simultanément en plusieurs points de la ville.

Vers 4h30, à Nice-Nord, une première voiture montée par des gradés allemands arrive de la place Gambetta et se heurte aux groupes de résistants postés autour du passage à niveau. Elle est immobilisée par une grenade à l'angle du boulevard Auguste-Raynaud. Bilan: 3 morts et un commandant blessé et prisonnier chez les Allemands. Les résistants récupèrent leurs armes. Louis Sana s'empare de la sacoche du commandant blessé. Elle contient des documents importants sur les projets du commandement allemand. Avec la camionnette conduite par Aimé Paiche, Louis Sana parcourt le quartier pour arrêter des chemises noires fascistes. Quelques-uns sont exécutés dans la journée. Louis Sana se rend ensuite à la mairie avec la même camionnette conduite par le chauffeur de taxi Marius. Ils désarment deux policiers.

Vers 6h00, les FFI de Charles Menardi se regroupent à leur QG au dépôt de journaux de l'avenue de la Californie. Ils décident d'occuper le central téléphonique de Fabron, ce qui est fait sans difficultés. Les résistants des CFL les rejoignent pour occuper le transformateur du quartier de la Vallière. Un combat a lieu. Deux FFI sont blessés. Les soldats polonais se rendent. Roger Simon se procure une arme et veut rejoindre ses camarades du groupe Académie des CFL du capitaine François Calvin. Il est fait prisonnier par une patrouille allemande à Carras. Il est torturé toute la journée puis fusillé d'une balle de revolver le 29 août vers une heure du matin dans un blockhaus de l'avenue de la Californie.

À 6h30 à Nice-Nord, une camionnette allemande descend le boulevard de Cessole vers le passage à niveau. Les sentinelles lâchent une rafale de mitrailleuse. Le chauffeur qui est seul se rend. L'alerte est donnée dans le quartier. Des habitants se lèvent et rejoignent les résistants pour combattre. Le lieutenant Mathis est réveillé par des coups de feu boulevard de Cessole. Il descend et tombe sur des FTP en position près de l'avenue Castellane. Il voit alors deux Allemands dans l'avenue qui s'enfuient. Ils sont poursuivis et se rendent. Il prend le commandement de plusieurs hommes à l'angle de l'avenue Cyrnos. Un fortin est organisé dans la villa "les Pipistrelles" qui domine tout le boulevard de Cessole. Paul Cavenago se rend à la brigade mobile rue André Theuriet et somme les policiers de remettre leurs deux mitraillettes et les munitions. Une deuxième camionnette est signalée. Une rafale de mitraillette crépite. Un pneu éclate. La camionnette ralentit. Dans la camionnette, un homme hurle sur le chauffeur pour qu'il continue à rouler. Nouvelle rafale. Le moteur est percé. Quatre soldats allemands sont faits prisonniers : un commandant furieux, deux sous-officiers, le chauffeur. Les prisonniers sont conduits dans un garage voisin rue Georges Doublet. Les autres prisonniers allemands faits durant la journée dans le quartier y sont amenés aussi.

Vers 7h00, trois camions allemands avec remorques débouchent dans le boulevard Joseph Garnier. Dissimulés derrière les platanes, les FFI ouvrent le feu. Surpris, les Allemands bifurquent vers la petite avenue Montclair où ils sont stoppés par des jets de grenade. Quatre Allemands sont faits prisonniers. Les camions transportent un trésor : deux mitrailleuses lourdes, un fusil-mitrailleur, une mitraillette, des fusils, des munitions. Des barricades sont érigées au débouché des rues avoisinantes. Une mitrailleuse est transporté place Gambetta, placée en batterie de façon à prendre en enfilade l'avenue Malausséna. L'autre est mise en batterie sur le carrefour du passage à niveau. Une sorte de bouclier est formé avec des traverses de chemin de fer récupérées à la Gare du Sud toute proche.

Toujours vers 7h00, le brigadier-chef de police Deguin se trouve de service au lycée. Il entend des coups de feu. Les agents l'informent que ce sont les Allemands qui sont visés. Avec quatre gardiens, ils se rendent boulevard Mac-Mahon (actuel boulevard Jean-Jaurès) et attaquent une autochenille montée par trois allemands qui réussissent à s'enfuir. L'autochenille est emmenée par des civils à la préfecture. Ils s'emparent également de deux camions avec remorques malgré les tirs des armes automatiques et des mortiers du Château.

Vers 7h15, Lucien Cantailloube, un des responsables des Milices Patriotiques au dépôt SNCF de Nice Saint-Roch a pu rassembler 350 hommes. La défense du dépôt est organisée par Auguste Chochoy. Un poste d'observation est installé au sommet de l'épurateur Lamy qui domine le quartier.

À 7h30, un camion allemand tractant une arme lourde arrive par le boulevard Joseph Garnier et est lui aussi attaqué à la grenade : les assaillants s’emparent d’une mitrailleuse lourde et de Mausers. Des prisonniers sont faits mais il y a aussi des blessés et des tués côté allemand. Un deuxième camion est bientôt immobilisé : des prisonniers sont faits et des fusils capturés.

Toujours vers 7h30, les FFI commandés par Emile Mercanti attaquent la batterie de Saint-Pierre-de-Féric sur les collines à l'ouest de Nice. Le 2e détachement attaque quelques Allemands en patrouille sur la route. Un Allemand est tué, trois sont faits prisonniers. Deux sont blessés mais parviennent à s'enfuir.

Plus au sud de la ville, une opération est ordonnée par Jean Calsamiglia au groupe Robert mené par Barbev Odadjian (dit « Robert »). L'opération vise le siège du PPF, partie collaborationniste, situé rue Dalpozzo. Les FFI contrôlent d'abord les immeubles environnants, rue de la Buffa et rue Maréchal Joffre. Un fusil-mitrailleur est braqué sur l'immeuble du siège du PPF. Robert pénètre dans le bâtiment avec un camarade. Ils ne rencontrent aucune résistance. Vers la fin de l'opération, à 7h30, une voiture allemande occupée par deux officiers aborde le barrage des FFI. Il s'agit du lieutenant Wilhelm Hansen (né le 27 janvier 1914, son corps repose au cimetière militaire allemand de Dagneux (Ain, rang n°30, tombe individuelle n°17) et d'un sous-officier du bataillon Flak commandé par le commandant Michelis. Les occupants de la voiture sont tués sous le feu des mitraillettes au coin des rues Dalpozzo et de la Buffa.

Plusieurs positions stratégiques sont aux mains de la Résistance : le Lycée de garçons, la Préfecture, l’Hôtel de Ville mais aussi la Poste Thiers, la gare SNCF, les Entreprises Michel, le siège de la police, puis la Gendarmerie, l’Usine à Gaz, le siège de la Milice française, le dépôt des TNL, la gare Saint-Roch, la caserne Filley. Les locaux du journal L'Éclaireur sont investis ainsi que les principales imprimeries, où l’on imprime immédiatement tracts et affiches appelant à l'insurrection.

À partir de 8h15, la Feldkommandantur est progressivement mise au courant des événements.

La population du quartier du passage à niveau aide à réaliser une barricade boulevard Auguste Raynaud. La barricade permet d'arrêter un camion allemand. Les militaires menacent d'abord les habitants (dont la femme de Louis Sana) mais s'enfuient à l'arrivée des résistants.

À 11h00, les Allemands avancent rue Cassini. Une fusillade se poursuit pendant deux heures.

À Nice-Nord, une troupe allemande remonte le boulevard Gambetta d'arbre en arbre pour reprendre le contrôle du passage à niveau à 8h30. La fusillade dure jusqu'à 10h30. Les Allemands ne réussissent pas à passer. Plusieurs d'entre eux sont tués et blessés. Plusieurs résistants sont grièvement blessés. Les FTP Auguste Gouirand et Lucien Chervin, tous deux retranchés derrière le kiosque à journaux, sont chacun grièvement blessés d'une balle reçue dans la tête. Ils sont évacués dans la clinique de la rue Mantéga où ils décèdent. Le FTP Jean Ballestra est grièvement blessé et décède vers 20h30 au 27 avenue Pessicart.

La fusillade éclate également devant le garage Renault dans le boulevard Gambetta. Les Allemands attaquent à la grenade mais doivent se retirer. Vers 9h00, un groupe d'Allemands met en batterie un mortier devant le garage en direction du passage à niveau. Le mortier est soutenu par le tir du blockhaus du carrefour Thiers. Quatre coups sont tirés mais les Allemands doivent se retirer par la rue Oscar II sous le feu des mitrailleuses des résistants retranchés dans le garage Renault. Les résistants récupèrent le mortier.

Vers 9h00, la Feldkommandantur appelle la préfecture pour qu'elle fasse cesser les attaques sur les soldats allemands, ignorant qu'elle est déjà occupée par les FFI ; en effet, le préfet vichyste Ravard leur raconte que l'attaque des FFI sur la préfecture a été repoussée par la police et la gendarmerie française, sous la menace du groupe René. Il propose aux Allemands de ne pas tirer jusqu'à midi le temps qu'il tente de ramener le calme. En fait, cela permet de donner du temps aux FFI pour contrôler la ville. A 10h00, le général Nickelmann, commandant les forces allemandes stationnées à Nice, téléphone à la préfecture occupée par les FFI. Trois membres du Front national de lutte pour la libération et l'indépendance de la France sont présents : Cendo, Sattegna et Gatet. Cendo prend la communication. Nickelmann fait savoir que si l’insurrection ne cesse pas immédiatement, il fera bombarder la ville, qu'il la mettra à feu et à sang et que tous les combattants pris seront traités en franc-tireurs et fusillés sur place. Cendo transmet au Comité insurrectionnel qui a quitté le 20 boulevard de Cessole pour s'installer au 1 rue Pertinax. La réponse est finalement négative. Le Comité insurrectionnel lance un ordre du jour appelant à intensifier le combat. La préfecture est menacée par les attaques d'automitrailleuses allemandes provenant du cours Saleya. Une barricade a été réalisée avec des véhicules rue de la Préfecture. Les automitrailleuses sont chassées par des grenades. A 11h00, Ravard demande à la Feldkommandantur que les Allemands n'occupent pas les bâtiments publics. Les autorités préfectorales sont paniquées et ne cessent de demander à René Canta d'évacuer le bâtiment et de faire cesser les combats. Il finit par faire placer Lauvel et Ravard en état d'arrestation provisoire dans leurs bureaux respectifs. Un peu plus tard, l'artillerie du Château commence à arroser le bâtiment avec des petits calibres d'obus et ce jusqu'au soir. Un mot d'ordre est écrit par le Comité insurrectionnel appelant à intensifier les combats contre les Allemands, à développer une insurrection populaire et à commencer une "épuration énergique de tous les salopards connus".

Avant 10h00, le lieutenant-colonel Niedlich, commandant le 239e Régiment d'infanterie tombe dans une embuscade tendue par les FFI alors qu'il rejoint son régiment et est tué. Dans sa sacoche, les FFI découvrent un document dans lequel les Allemands prévoient d'évacuer la ville "infestée de terroristes". Le document est traduit dans la nuit.

À 10h00, la plupart des gardiens de la Paix ont rejoint les insurgés. On se bat dans toute la ville et le chef de groupe surnommé "Loulou" se signale en tuant six Allemands en cinq minutes au PC de Jean Calsamiglia à l'intendance de police rue Maréchal Foch.

Vers 10h00 à Nice-Centre, des combats ont lieu place Masséna. Un lieutenant de Feldgendarmerie est tué. Des dix soldats allemands de garde sur cette place, un est abattu et plusieurs sont blessés sous les tirs de policiers français.

Comprenant que l'insurrection s'étend, le général Nickelmann met ses menaces à exécution. De ses retranchements de Gairaut, du Mont-Alban de la caserne Auvare et du col de Villefranche, l'occupant canonne la ville, mitraillant le Vieux-Nice depuis le Château. Cependant, la mutinerie des servants Polonais gêne momentanément la défense allemande. Les Polonais refusent en effet de viser des objectifs civils. Vers 11h00, les Allemands commencent à bombarder le quartier du passage à niveau. Le poste du passage à niveau est touché. Le FTP Roger Boyer est tué par un éclat d'obus ainsi que René Barralis (groupe Lorraine). Les blessés sont transportés dans une clinique rue Mantéga. Le support de mitrailleuse est hors d'usage mais il est réparé dans un atelier à proximité. Sous la pluie d'obus, les groupes du passage à niveau se replient vers les positions du lieutenant Mathis boulevard de Cessole, au niveau de l'avenue Cyrnos. Lorsque la canonnade cesse, les résistants du passage à niveau reprennent leurs positions et empêchent une ouverture vers Levens pour les Allemands. De nombreux hommes et femmes des différents groupes et mouvements résistants combattent ensemble (MOI, FTP, Combat, CFL, Milices Patriotiques).

Place Gambetta, le groupe Augier (16 hommes) continue le combat. Au cours de l'attaque d'une voiture allemande, Auguste Bogniot est abattu devant le Crédit Lyonnais. Augier et Perfettini sont blessé avenue Borriglione.

À Nice-Est, les FFI ont transformé le dépôt des TNL en véritable forteresse. Les soldats polonais de garde sont faits prisonniers mais décident de rejoindre les résistants. Des blockhaus sont aménagés avec des sacs de sable. Martini dit « pensée » donne l'ordre d'attaquer tout camion ou tout Allemand circulant dans le quartier. A 11h45, les Allemands attaquent par le rue Auguste Gal. Les résistants ouvrent le feu. Trois allemands sont abattus mais d'autres attaquent à la grenade. Les résistants se replient dans un abri qu'ils ont construit à l'entrée du dépôt. Les Allemands battent en retraite.

Malgré le repli de la colonne niçoise de la Milice française le 15 août selon Jacques Delperrié de Bayac7, Joseph Girard signale la présence de miliciens ayant épaulé les Allemands pour la reprise momentanée d'un blockhaus au pont de la Brague8.

Vers 13h00, la Feldkommandantur proclame l'état de siège.

Dans la journée les rangs des combattants augmentent pour atteindre plusieurs centaines, avec peu d’armes et de munitions. Les FFI espèrent l'arrivée des maquisards de Levens ; ils n'arriveront que le lendemain. Des habitants prennent également les armes et rejoignent les FFI.

Les premiers blessés, combattants ou civils, commencent à arriver à l'hôpital Saint-Roch à 10h00. À partir de midi, c'est une arrivée ininterrompue.

Vers midi, Barker Odadjian reçoit l'ordre d'évacuer les locaux de L'Éclaireur et de se replier sur le lycée. À 12h30, il est sur place avec ses hommes qui s'installent sur les tours en direction de l'esplanade du Paillon. Vers 13h30, les Allemands, installés sur les toits et aux fenêtres voisines, balaient par ses tirs les fenêtres et les galeries. Des automitrailleuses passent dans les rues et mitraillent le lycée. Les résistants sont à court de munition mais ripostent comme ils le peuvent. Vers 17h00, des tirs de mortier sont tirés sur eux depuis le Château. Ils font peu de dégâts et cessent vers 19h00.

À Nice-Nord, le groupe FFI dirigé par Augier monte vers 14h00 dans l'immeuble situé 2 avenue Borriglione. Une mitrailleuse servie par Dozol est installée. Vers 16h30, Dozol est blessé par des tirs venant de la villa Thiole. La mitrailleuse est montée sur le toit, d'où Pionchon atteint cinq Allemands, avant d'être lui-même blessé à la jambe et conduit à l'hôpital.

Vers 16h00, une voiture allemande descend le boulevard de Cessole. Les FFI dirigés par le lieutenant Mathis la laissent passer et l'attaquent par l'arrière à la mitraillette et à la grenade. En avant, elle est prise sous le feu des hommes du capitaine Paul. La voiture va buter contre un arbre avec ses quatre occupants morts ou blessés. Un agent de liaison prévient le poste du passage à niveau de la situation. Plusieurs camions allemands essaient de forcer leur barricade sans succès.

En haut de Pessicart, les Cauvin ont hissé le drapeau tricolore le matin à la villa "La Paix". en entendant les coups de feu. L'après-midi, Henri Cauvin et Jacques Galand décident de descendre en ville avec leurs pistolets. Près du Righi, ils aperçoivent des Allemands au carrefour et se replient. Plus haut, une patrouille allemande leur barre la route. Ils cherchent refuge dans une maison en contrebas. Les occupants les font entrer et les pistolets sont cachés sous le lit. Les Allemands les ont vu et arrivent ; un officier ouvre la porte, mitraillette pointée, menaçant. Les deux résistants sont conduits sur la route, nez au mur. Les pistolets sont découverts. Les Allemands disent "Terroristen" et Henri Cauvin dit à son camarade "Nous sommes perdus". Une jeune fille qui se trouve là s'en va prévenir les FFI du lieutenant Mathis. Les jeunes soldats allemands emmènent leurs prisonniers. Ils avancent lentement en file de chaque côté de la route avec les prisonniers au milieu. Ils tirent dans les fenêtres des maisons. Ils avancent vers l'avenue Cyrnos. L'officier fait alors prendre une descente en raccourci vers le boulevard de Cessole. Au milieu du passage, des coups de feu sont tirés par les FFI par le haut et le bas du chemin. L'officier allemand est tué. Les autres soldats allemands sont également tués. Un fusil-mitrailleur est récupéré et placé au milieu du boulevard de Cessole, entre la villa les "Pipistrelles" et la propriété du comte de Cessole, derrière une redoute puissamment organisée.

À Nice-Lingostière, dans la plaine du Var, une unité allemande composée de Polonais stationne à la Maison rouge, vallon de Saint-Laurent. Les soldats ont tué leur commandant dans la journée. Les ouvriers de l'usine de Lingostière signalent la situation aux FFI. Les polonais décident de se rendre aux FFI. Une vingtaine sont conduits à l'usine. Ils montrent aux FFI comment se servir de leurs armes et signalent que les pontets de dégagement des eaux, sous la route 202, sont minés. Le lendemain, ils déminent les pontets et le lit du Var.

Vers 16h00, le groupe des Milices Patriotiques de la compagnie des eaux, rue Gioffredo, capture un colonel allemand porteur de documents remis à Jean Calsamiglia et envoyés à l'état-major FTP. Des agents américains en civil qui se trouvent au PC de Jean Calsamiglia, prennent également connaissance de ces documents. Traduits dans la soirée, ces documents révèlent que le Haut Commandement allemand donne l'ordre aux troupes en action autour de Nice de se replier vers l'Italie à partir de 18h00. Le repli doit se faire en contournant Nice, "infestée de terroristes". Il y a également les plans de repli des troupes ennemis. Ces documents sont envoyés par le FTP commandant Moreno au PC américain de Grasse.

Vers 17h00, la Feldkommandantur apprend qu'elle doit se joindre au mouvement de retraite des troupes qui abandonnent la ligne de front de la rive est du Var. Le mouvement de retraite est prévu entre 20 et 21h00.

Vers 17h00, le dépôt Saint-Roch est sous le tir des pièces allemandes situées l'une à la caserne Auvare, l'autre boulevard de l'Armée des Alpes. L'observatoire aménagé par les résistants, le bâtiment des mécaniciens et l'entrée sont touchés. Des unités d'infanterie attaquent vers 18h00 depuis les pentes du Mont-Alban. Vers 19h00, un groupe d'une trentaine d'Allemands lance une attaque qui est repoussée. Bilan: un mort et un blessé. Les allemands cherchent encore à assurer leur repli vers l'Escarène et Sospel.

Quartier Riquier, les Allemands mitraillent les rues. Ils fuient à pieds et en voiture par la rue Barla du Centre-ville vers la Moyenne Corniche. Ils sont sous le feu des résistants depuis les toits et les fenêtres. Un balle frôle les FTP César Martini et son frère sous les ordres de Laurent Giaume. Leur camarade Raymond Albin est atteint d'une balle dans le ventre. Il est transporté dans l'abri sous la place Arson et décède peu après.

Un dépôt clandestin de vivres est organisé rue Fodéré prolongée près du port. Il est gardé par Édouard Bertand, Carrara et Marie Bocchiardo (son frère a été fusillé à l'Ariane le 15 août 1944). Les combattants des différents quartiers viennent chercher des vivres et donnent en échange un papier convenu. Tout l'après-midi, les gardes du dépôt voient passer des soldats allemands à pieds et en camion boulevard Impératrice de Russie (actuel boulevard Lech Walesa). Ils suivent l'itinéraire jalonné par les blockhaus depuis la place de Riquier, la place Saluzzo (actuelle place Max Barel) et la route de Villefranche.

L’après-midi vers 18h00, après d’âpres combats, les blockhaus du boulevard Gambetta, de l’avenue de la Victoire et de la place Saluzzo sont pris d’assaut, mais la lutte se poursuit autour de certaines positions. Les Allemands comprennent en fin de journée qu’ils ne pourront faire face au soulèvement populaire, et la Kriegsmarine évacue en hâte le Château, tandis que le général Nickelman informe son état-major général qu’il évacue la ville, selon lui "infestée de quatre mille terroristes".

Le blockhaus de Riquier est évacué dans la soirée. Martini dit "Pensée", l'occupe avec deux hommes. A peine entrés, un camion allemand passe avec une vingtaine de soldats et s'arrête devant l'entrée. Martini ouvre le feu avec son pistolet et vide le chargeur. Le camion démarre et part.

Dans la soirée, dans le Vieux-Nice, place Garibaldi, un groupe de FFI est attaqué par deux nids de mitrailleuses. Pendant le combat, alors que les FFI sont sous les arcades, un convoi de six camions allemands passe sur la place. Les occupants ont ouvert le feu sur les FFI qui répondent. Georges Damiot, gardien de la paix, tue trois Allemands. Paul Vallaghé, champion de tir, tue plusieurs Allemands avant d’être lui-même mortellement blessé. Vincent Joseph Boscarolo est lui aussi mortellement touché. Les servants allemands des mitrailleuses finissent par prendre la fuite. Les mitrailleuses du Château continuent à tirer.

Vers 19h00 les artificiers allemands font sauter le port de Nice, deux môles, le phare, les grues, et coulent plusieurs navires à quai.

Toutes les unités reçoivent vers 19h00 l'ordre de rejoindre la Feldkommandantur avec leurs bagages. Une colonne de 7 camions et 14 voitures est formée. Sur chaque camion est montée une mitrailleuse. La colonne part à 19h50 et subit des tirs en provenance de la caserne de police. Les Allemands ripostent de toutes leurs armes et tirent sur toutes les fenêtres des maisons qui bordent la rue de la caserne. La colonne mitraille systématiquement les façades des habitations et grâce à sa supériorité de puissance de feu, elle parvient à quitter la ville sans pertes. La colonne arrive à Menton à 20h40.

Toutes les forces allemandes se replient, mitraillant la ville au passage.
Les dernières unités allemandes stationnées sur les collines de Gairaut quittent leurs positions vers 23h00. Elles descendent en convoi en mitraillant tous les immeubles de l'avenue de la Victoire avant de gagner Villefranche par la Basse Corniche.

À Nice, les résistants s'organisent pour la nuit car ils craignent des attaques nocturnes. Les FFI doivent monter sur les toits, ne tirer qu'à coup sûr à cause de la pénurie de munitions, renforcer les barricades, des sentinelles sont placées dans les rues.

Dans la nuit tombante, boulevard de Cessole, des soldats polonais viennent se rendre aux FFI.

Vers 21h00, la flotte alliée canonne les blockhaus du front de mer, déjà abandonnés par leurs occupants.

Le chiffre de 25 soldats allemands tués correspond au nombre de corps relevés par les FFI. On ignore combien de morts se trouvaient dans les camions qui évacuent Nice.

Quatre fascistes italiens, membres du bataillon Nizza, 215e bataillon des "chemises noires", sont également tués.

Vers minuit, les insurgés niçois, handicapés par la pénurie de munitions, réalisent qu'ils sont maîtres de la ville. Ils demeurent cependant en alerte craignant une contre-attaque allemande. Le lendemain matin, les FFI défilent victorieux dans les rues de Nice. Tout le monde attend maintenant l'arrivée des Américains.

À Menton, les Allemands et les fascistes italiens du bataillon Nizza se vengent sur la population de la réussite de l'insurrection niçoise . Le 29 août, le maréchal des logis chef Deparday est abattu par les fascistes du bataillon Nizza dans la cour de la gendarmerie alors qu'il est en pantoufles9. Une plaque rappelle cette exécution à Menton au 21 rue de Sospel10. Le même jour, cinq civils sont accusés à tort d'avoir ouvert le feu contre des soldats allemands. Ils sont abattus au pied de leur résidence : Pierre Bonardi, Robert Marze, Jean et Antoinette Rambert, François Taglioni11. Une plaque commémorative rappelle ces exécutions impasse Mayen à Menton12.

12/11/2011
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29 et 30 août : l'arrivée des Américains

Le 27 août, vers 18h00, les premiers chars américains ont libéré Saint-Laurent-du-Var. Il s'agit des chars de la colonne partie de la tête du pont et qui emprunte la route littorale. L'autre colonne atteint Grasse le 24 août puis Vence et gagne Gattières. Elle remonte la rive droite du Var et atteint Gilette dans la nuit du 25 au 26 août 1944. Elle rejoint là les FFI qui tentent de capturer Levens. Les Américains utilisent leur artillerie le 26 août contre les positions allemandes. Le 27 août, ils franchissent le Var et libèrent le verrou stratégique de Levens. Cependant, les Alliés s'attendent à une forte résistance allemande autour de Nice. Ils n'ont pas prévu de déclencher une attaque le 28 août. La flotte alliée bombarde les casemates allemandes installées sur la Promenade des Anglais à 23h00. Mais les casemates sont vides. Les Allemands ont déjà évacué ce secteur.

Au matin du 29 août, les FFI ne voient toujours pas arriver les Américains et craignent une contre-attaque allemande. Il faut donc les prévenir que Nice est libérée. Rottenberg, alias commandant Ro, un des chef des CFL, donne l'ordre à Joseph Arnaldi de se rendre au Pont du Var détruit par les bombardements alliés pour entrer en contact avec les Alliés à Saint-Laurent-du-Var. le résistant traverse le Var à gué au lieu-dit la Digue des Français. Joseph Arnaldi apprend aux Américains incrédules que les Allemands ont évacué la ville. Les émissaires proposent qu'un ou deux soldats américains viennent se rendre compte sur place. La proposition est acceptée. Guidés par Joseph Arnaldi, les soldats américains arrivent au Bar-Épicerie-Restaurant chez Trombetta où la population les fête. L'alcool coule à flots ! Puis Joseph Arnaldi amène les soldats au centre de la ville pour qu'ils se rendent compte que les Allemands sont effectivement partis. Il les reconduit ensuite. L'un deux fait son rapport à ses supérieurs : "Yes, libre, Nice... Good !" puis il s'effondre tellement il est alcoolisé13. Dans l'après-midi, un petit détachement de soldats américains guidé par Joseph Arnaldi s'installe en ville. Il confirme par radio qu'il n'y a plus d'Allemands à Nice. Cependant le général Frederick a reçu des ordres du général Patch le soir du 28 août : interdiction de franchir le Var et attente de la relève des troupes françaises de l'armée régulière. Sur l'insistance du général Frederick qui craint des troubles, un bain de sang en cas de retour des Allemands et une mainmise communiste dans la ville, le général Patch autorise le franchissement du Var.

Le 30 août, un convoi motorisé américain du 509e Régiment arrive par l'avenue de la Californie et la rue de France. il ne fait que passer pour éviter la dispersion des soldats dans les festivités de la libération. Les soldats continuent leur route en direction de Menton. Une foule en liesse les acclame sur leur parcours. D'ultimes coups de feu de "tireurs des toits" sont tirés sur les tout premiers parachutistes américains arrivant à pied, au carrefour du boulevard Gambetta et de la rue de France (le 29 ou le 30 août).

12/11/2011
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La visite du général De Gaulle le 9 avril 1945

Le 9 avril 1945, le chef du Gouvernement provisoire de la République française accomplit une visite officielle dans le chef-lieu des Alpes-Maritimes14 à l’issue d’une tournée d’inspection militaire qui l’a conduit sur le Rhin et dans les Alpes (Grenoble, Saint-Pierre-d'Albigny, Beaulieu). Cette visite est assez tardive si l'on compare les visites qu'il a effectuées à Marseille et Toulon dès le 15 septembre 1944.

Cette visite a lieu la veille de l'offensive des troupes françaises sur les dernière positions allemandes tenues dans le nord du département par 600 hommes dans le massif de l'Authion.

De Gaulle se recueille au Monument aux morts de Rauba-Capeù avant de se rendre place Masséna où 60.000 à 100.000 personnes assistent à un premier discours du général tenu depuis le balcon du Casino municipal. De nombreux niçois se sont installés sur les toits et aux fenêtres. De Gaulle commence son discours par ces mots : "Nice libérée, Nice fière, Nice glorieuse, vient d’exprimer magnifiquement les sentiments de la population tout entière et ces sentiments-là, je vous le dis, ce sont ceux de toute la France. D’abord, ce que vous exprimez, c’est la fierté de la libération, tout ce qui a été souffert ici, tout ce qui a été souffert matériellement avec tant de privations et qui continue de l’être, mais surtout tout ce qui a été souffert moralement dans ces quatre années atroces où dans le fond de l’abîme, Nice comme la Patrie entière se demandait si jamais allait reparaître le soleil de la liberté.

Nice n’a jamais renoncé à elle-même, ni renoncé à la France. Ah ! qu’ils étaient naïfs en même temps qu’insolents ceux qui avaient prétendu qu’on pourrait l’arracher à la France (...)15.

Après le discours, tous chantent La Marseillaise sur la place Masséna. De Gaulle se rend ensuite à la préfecture où il fait un nouveau discours puis se rend au balcon pour faire le V de la victoire. De Gaulle se rend ensuite à l'hôtel de ville pour un troisième discours.

12/11/2011
Lien : Wikipedia

[Compléter l'article]

Les camps et les lieux d'internement des Alpes-Maritimes

14e-20e-36e CTE Nice 06000 Nice
16e GTE Mandelieu 06210 Mandelieu-la-Napoule
21e CTE Briançonnet 06850 Briançonnet
88e CTE Valbonne 06560 Valbonne
Camp de Mandelieu 06210 Mandelieu-la-Napoule
Camp de Sospel 06380 Sospel
Caserne Auvard 06000 Nice
Commissariat rue Gioffredo 06000 Nice
Fort Carré 06160 Antibes
Hôtel Cavendish 06400 Cannes
Hôtel Excelsior 06000 Nice
Hôtel Hermitage 06000 Nice
Prison de Nice 06000 Nice
Villa Conchita 06400 Cannes
Villa Lynwood 06000 Nice
Villa Montfleury 06400 Cannes
Villa Trianon 06000 Nice

Les lieux de sauvetage des Alpes-Maritimes

Centre médico-social de Nice 6000 Nice
Château de Vaugrenier 6270 Villeneuve-Loubet
Château des Petits 6400 Cannes
Clinique Montmorency 6400 Cannes
Clos joli 6450 Saint-Martin-Vésubie
Collège Fénelon 6520 Grasse
Colonie de Nazareth 6000 Nice
Colonie de Thorenc 6000 Nice
Congrégation de la Présentation de Marie 6000 Nice
Cottage Bellevue 6000 Nice
Cours Maintenon 6400 Cannes
Couvent des Pères jésuites 6000 Nice
Couvent du Bon pasteur 6400 Cannes
Couvent Saint-Thomas de Villeneuve 6000 Nice
Couvent Sainte-Marie de Peille 6440 Peille
Ecole Saint-Pierre-de-Féric 6000 Nice
Eglise du quartier Saint-Roch 6000 Nice
École Lavoisier 6000 Nice
Hospice juif 6450 Roquebillière
Hôtel Rivoli 6000 Nice
Institut Blanche de Castille 6000 Nice
Institut Don Bosco 6000 Nice
Institut Montaigne 6140 Vence
Institut Sasserno 6000 Nice
Institution Jeanne d'Arc 6520 Grasse
Institution Le Moulinet 6380 Moulinet
Institution Maison Blanche 6000 Nice
Institution Sainte-Marie de Chavagnes 6400 Cannes
Institution Sainte-Marthe 6000 Nice
Institution Sainte-Marthe 6520 Grasse
La joyeuse enfance 6140 Vence
La Messuguière 6530 Cabris
MACE Maison d’accueil chrétienne pour enfants 6140 Vence
Maison d'enfants 6400 Cannes
Maison d'enfants Bella Vista 6400 Cannes
Maison d'enfants de Gréolières 6620 Gréolières
Monastère Sainte-Claire - Couvent des Clarisses 6000 Nice
Paroisse baptiste de Nice 6000 Nice
Pension Cavalier 6000 Nice
Pensionnat Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus 6000 Nice
Presbytère de Ilonse 6420 Ilonse
Presbytère de Marie-sur-Tinée 6420 Marie
Presbytère de Villars-sur-Var 6710 Villars-sur-Var
Presbytère Notre-Dame 6750 Séranon
Préventorium de Magagnosc 6520 Grasse
Rayon de Soleil 6400 Cannes
Réseau Marcel 6000 Nice
Résurrectoire 6230 Villefranche-sur-Mer
Villa Apraxine 6000 Nice

Maires de Nice

Jean Médecin   (1928-1944)
Hector Cendo   (1944-1944)
Virgile Barel   (1944-1945)
Jacques Cotta   (1945-1947)
Jean Médecin   (1947-1990)

Cultes à Nice

Alfred Daumas *  Prêtre  Directeur du bureau des œuvres sociales du diocèse à Nice et aumônier des syndicats ouvriers. Juste parmi les Nations
Paul Raymond *  Evêque du diocèse de Nice  Nommé Juste parmi les Nations
Édmond Évrard *  Pasteur de la communauté baptiste de Nice  Nommé Juste parmi les Nations
Pierre Roubaudi *  Supérieur de l'école Sasserno 
Michel Blain *  Curé de l'église Notre-Dame Auxiliatrice et aumônier de l'école de garçons Don-Bosco 
Pierre Gagnier *  Pasteur 
Amos Benjamin Vienney  Pasteur ( 1942 - 1946 ) (1873-1952)

Les 145 Justes parmi les Nations des Alpes-Maritimes



14 Familles réfugiées à Nice [Compléter]
Famille Buras - Alice et Monique Buras âgées de 9 ans et 6 ans, sont cachées à l'Institution Maison Blanche.
Famille Burstyn - Denise, née en 1936, prise en charge par le réseau Marcel de Moussa Abadi et Odette Rosenstock est cachée au Collège Sasserno de Nice sous le nom de "Denise Burnier".
Famille Byalistock - M. et Mme Byalistock
Famille Calef - Gabriel
1943 / 1944
Famille Freund - Jean-Sigi Freund dit Juan est né en Allemagne en 1929. Jean Freund est confié par "Monsieur Marcel", pris en charge par le réseau Marcel de Moussa Abadi et Odette Rosenstock qui constitua un des principaux circuits de sauvetage de l’enfance juive de la zone sud. Jean est placé à l'Institut Don Bosco à Nice sous le nom de "Lucien Farges". Après la guerre, en 1948, il émigre à Buenos Aires.
1943 / 1944
Famille Hillel - Flora née le 11 octobre 1935 à San Remo (Italie) de Éric et Stéphanie née Spitzer, tchèques, est confiée par sa mère au réseau Marcel et conduite par Moussa Abadi au Couvent des Clarisses.
09/1939 / 07/1942
Famille Kahn - Jean-Georges Kahn (Roger Halin) né en 1934 à Freyming-Merlebach en Moselle, d'une famille juive alsacienne et lorraine est évacué avec sa famille vers Civray en septembre 1939. En juillet 1942, ils traversent la "ligne de démarcation" à pied, la nuit, et rejoignent Limoges, puis Lyon, puis Nice.
Famille Morgensztern - Armand Morgensztern entre au Collège Sasserno.
Famille Pessah - Micheline et Corinne Pessah, âgées de quinze ans et demi et douze ans sont cachées à l'Institution Maison Blanche.
Famille Rappaport - Glika et Raphaël Rappaport sont cachés au Couvent des Clarisses.

>> Voir les 14 familles réfugiées <<



48 Familles arrêtées (Nice) [Compléter]

25/06/1941
Famille Antoine - Jacques, étudiant, est arrêté avec un groupe d'élèves gaullistes ayant imprimé des papillons et des tracts favorables à la France Libre, le 25 juin. Emmenés au commissariat de rue Gioffredo, puis conduit en prison, il est condamné le 5 juillet par le Tribunal correctionnel de Nice à une peine de prison avec sursis et à une amende.
JO :
MRA (fonds Antoine)


01/02/1944
Famille Bader - Odette, née à Lille le 14 octobre 1914, épouse d'André, mort pour la France en 1940, médaille militaire, croix de guerre, et leur fille Françoise, née à Charleville le 30 novembre 1935, sont arrêtées à Nice. Le 1er février 1944, lors d'une rafle dans le quartier où les Gerschel habitent, André Gerschel, 64 ans, sa fille Odette épouse Bader, 30 ans, et Françoise Bader, 8 ans, sont arrêtés parce que juifs et seront déportés sans retour vers Auschwitz.
Déportation : 10/02/1944
   convoi no 68


11/1943
Famille Behar - Moïse Maurice, 37 ans, né à Constantinople le 3 avril 1906, tailleur sur mesure, est arrêté par la Gestapo en novembre 1943 sur dénonciation et envoyé à la prison de Nice avant d'être envoyé à Drancy le 24 mars 1944. Il sera déporté sans retour le 15 mai 1944 par le convoi n° 73 qui fut dirigé d’abord sur Kovno (Kaunas) en Lituanie, où la moitié du convoi resta sur place et fut rapidement anéantie par les S.S. dans la forteresse de la ville, et dans le camp de Pravieniskès. L’autre moitié du convoi fur dirigée sur Reval (Tallinn), en Estonie. Enfermés et condamnés à des travaux extrêmement pénibles, les prisonniers furent presque tous assassinés par les S.S.
Déportation : 15/05/1944
   convoi no 73


1943
Famille Bloch - Serge, né le 22 août 1935 à Anvers (Belgique), Jean-Claude, né le 12 juin 1929 à Anvers et Jacqueline née le 3 juin 1926 à Anvers étaient réfugiés à Nice et habitaient 21, rue Berlioz. Serge fréquentait le Lycée Carnot, 90, boulevard Carnot à Cannes. Arrêtés parce que juif, Serge, 8 ans, Jean-Claude, 14 ans, et Jacqueline 17 ans, seront déportés sans retour vers Auschwitz par le convoi n° 61.
Déportation : 28/10/1943
   convoi no 61


1944
Famille Brousski - Hilaire, né à Lodz (Pologne) le 11 mai 1900, Suzanne, née le 10 juin 1903 à Paris, et Robert né à Paris 12e le 11 janvier 1927, étaient réfugiés à Nice et habitaient 1, rue Thaon de Revel. Robert fréquentait l'École du Port, 23 rue Emmanuel-Philibert. Arrêtés parce que Juifs, Hilaire, 44 ans, et Robert, 17 ans, sont déportés sans retour vers Auschwitz par le convoi n° 73. Suzanne, 41 ans, sera déportée sans retour par le convoi n° 71 du 13 avril 1944.
Déportation : 15/05/1944
   convoi no 73

>> Voir les 48 familles arrêtées dans la commune <<


Chronologie [Ajouter]

14/11/194 - Premier bombardement de Nice par les Alliés.
01/09/1939 - La mobilisation générale est affichée.
02/11/1940 - Le gouvernement de Vichy révoque 3 préfets et les place en disponibilités. M. Jouany, préfet d'Ille-et-Vilaine, M. Moulin, préfet d'Eure-et-Loir, et M. Morel, préfet dans les Hautes Alpes.
10/12/1940 - La Maréchale Pétain visite les œuvres sociales de Nice.
09/10/1941 - L’Amiral Darlan à Nice.
10/04/1942 - Le cinéaste Natanson se suicide en se jetant dans la Baie des Anges.
26/08/1942 - Rafle des Juifs étrangers par la police de Vichy dans les Alpes-Maritimes, les Basses-Alpes (54 personnes) et la principauté de Monaco.
01/05/1943 - On brise vitres et portes à la synagogue de Nice.
07/05/1943 - Une bombe est lancée à Nice au mess des officiers italiens.
03/07/1943 - Rafle programmée et exécutée à Cannes, probablement suite à une dénonciation, à la Clinique Montmorency (9 route de Fréjus - actuellement Avenue Picaud). Six personnes sont arrêtées et déportées par le convoi 77 du 31 juillet 1944 : Amélie Delporto, 78 ans, son fils Georges Delporto, 55 ans, et sa belle-fille Marthe Delporto, 51 ans, Fernand Ochsé, 65 ans et son épouse Louise Ochsé, 60 ans, ainsi que Rudolf Winterberg, 70 ans. Cannes
07/07/1943 - Attentat à la grenade à Nice, sabotage de 3 locomotives au dépôt de Saint-Roch.
08/09/1943 - Rafle des Juifs par la Gestapo dans les Alpes-Maritimes.
09/09/1943 - Occupation allemande des Alpes-Maritimes.
03/02/1944 - Le résistant Robert Thivin est étranglé dans sa cellule à Nice.
02/05/1944 - Le groupe Surcouf est arrêté à Nice.
02/08/1944 - L’avocat Bensa (auteur des discours de Darnand) est abattu dans la rue à Nice.
15/08/1944 - Débarquement franco-américain en Provence (opération Dragoon).
30/08/1944 - Nice est libéré le 30 août 1944.
01/09/1944 - Premier numéro de Nice-Matin, imprimé sur les presse de l’ex Petit Niçois.
09/04/1945 - Le général De Gaulle, président du gouvernement provisoire, vient à Nice pour annoncer les débuts de l'offensive qui doit apporter la libération totale du territoire et des enclaves laissées à l'Italie en 1860.
08/05/1945 - Les Allemands capitulent à Berlin.


Témoignages, mémoires, thèses, recherches, exposés et travaux scolaires [Ajouter le votre]

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Pas de travaux actuellement sur ce sujet… Vous pouvez mettre le votre en ligne sur le site ajpn.org.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Nice sur Wikipedia 
2 Les enfants et amis Abadi (Voir le site Les enfants et amis Abadi, remarquable !
Odette Rosenstock et Moussa Abadi avec le concours de Monseigneur Paul Rémond, Archevêque-Évêque de Nice, ont créé le réseau Marcel pour lutter contre le nazisme et les lois antijuives de Vichy. Ils ont caché et sauvé, dans le diocèse de Nice, 527 enfants juifs de 1942 à 1944.
« Les Enfants et Amis Abadi » est une association loi 1901 créée le 4 mai 2000 par Jeannette Wolgust. Elle a pour but de réunir les amis et les enfants cachés par Odette et Moussa Abadi, afin de préserver et perpétuer leur mémoire, et plus généralement de préserver et perpétuer la mémoire de la Shoah. )
3 Association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés des Alpes Maritimes (l’AMEJDAM a été créée, à l’initiative de fils et filles de déportés, d’enfants cachés et d’anciens élèves des écoles de Nice et des Alpes-Maritimes, afin de pérenniser la mémoire des enfants juifs scolarisés dans ces établissements, arrêtés et exterminés en déportation, durant la Seconde Guerre mondiale. )
4 Guide des Archives départementales des Alpes maritimes (Guide des sources d'histoire de la Seconde Guerre mondiale conservées aux Archives départementales des Alpes maritimes )
5 Camp de Saliers. 1942-1944. Une mémoire en héritage. (Histoires et mémoires du camp d'internement pour Nomades de Saliers (Bouches-du-Rhône) ayant accueilli près de 700 voyageurs, sinti, manouches, gitans, yeniches, mais aussi forains, dont 26 ne sont pas revenus… Na bister! (N'oublions pas!) )

Notes

- 1 - J.L.Panicacci, "Les Juifs et la question juive dans les Alpes Maritimes de 1939 à 1945" in Recherches régionales, n° 4, 1983, page 241
- 2 - ADAM 30 W 64
- 3 - ADAM 616 W 225
- 4 - Voir Commandant Jean-Marie.
- 5 - Pierre Abramovici, Un rocher bien occupé, éd. du Seuil, 2001, p. 240.
- 6 - Voir le témoignage de Pierre Durand.
- 7 - Histoire de la Milice 1918-1945, éd. Fayard, 1969.
- 8 - La Résistance et la libération de Nice, la fin d'une légende, Serre, 2006
- 9 - Jean-Louis Panicacci, Les lieux de mémoire - De la deuxième guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, Éditions Serre, 1997, page 46.
- 10 - Relevé de la plaque commémorative pour André Deparday à Menton.
- 11 - Jean-Louis Panicacci, Les lieux de mémoire - De la deuxième guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, Éditions Serre, 1997, page 46.
- 12 - Relevé de la plaque commémorative pour les otages exécutés à Menton.
- 13 - Lire le récit de la mission de Joseph Arnaldi dans Joseph Girard, La Résistance et la libération de Nice, la fin d'une légende, Éditions Serre, 2006, pages 116 et 117.
- 14 - Lire Jean-Louis Panicacci, article "La visite du Général de Gaulle à Nice (9 avril 1945)", Cahiers de la Méditerranée, n° 74, 2007.
- 15 - Pour la totalité du discours, lire Jean-Louis Panicacci, article "La visite du Général de Gaulle à Nice (9 avril 1945)", Cahiers de la Méditerranée, n° 74, 2007.

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***  Famille BENAROYA réfugiée à Nice puis en Suisse - Emile TOCHE Déposée le 07/11/2011

    Elie BENAROYA, ami d’Emile TOCHE (mon oncle né en 1925) et élève comme lui au Lycée Masséna de Nice de 1941-42 (?) et 1942-43 et les parents BENAROYA s’étaient réfugiés à Nice, qui se trouvait en zone libre jusqu’en novembre 1942 puis en zone d’occupation italienne jusqu’en septembre 1943, date à laquelle les Allemands prennent la place des Italiens .
    Ils venaient de Paris, 16ème arrondissement, où ils habitaient rue Erlanger.
    Avec eux, il y a aussi la cousine Lily BENAROYA et ses parents Alice et Henri BENAROYA dit « le philosophe » (?).
    Ils sont aidés dans leurs démarches et l'établissement de faux papiers au nom de « BERNARD » en mairie de Nice où Etienne Laurent TOCHE (mon grand père) était employé.
    Mon oncle Emile TOCHE les aide à passer en Suisse (comment ? réseau de passage ?)
    C’est au cours d’un de ses voyages qu’Emile TOCHE trouve accidentellement la mort (noyade dans le lac d’Annecy en mai 1944, Lily BENAROYA et l' amie qui l’accompagnaient s’en sortent – j'ai une copie de la lettre de Lily, signée Lily BERNARD annonçant le drame).
    J'aimerais reprendre contact avec la famille ou les descendants ? Merci de tout renseignement utile. Olivier.Toche@freesurf.fr
    [répondre]
Répondue le 08/11/2011
    suite a votre annonce j'ai entrepris des recherches....dans copains d'avant il y a de nombreuses personnes portant ce nom inscrites?dans un site genealogique j'ai trouve un arbre consacre a la famille Benaroya..plusieurs membres habitent en Israel...habitant moi meme en Israel je pourrais les contacter pour verifier si il y a un lien 
Répondue le 11/11/2011
    Merci beaucoup de vos recherches. J'avais contacté sans succès une des Benaroya inscrite sur "copains d'avant" mais sans succès. La piste d'Israël me semble plus intéressante mais je ne sais pas comment m'y prendre n'ayant moi-même pas de contact sur place. Je tiens toutes ces informations, comme l'annonce précédente sur les Boschmann, des récits de mon père - Jean TOCHE - qui a maintenant 81 ans mais en avait seulement 13 en 1944. Il prépare une exposition de textes et dessins pour la mairie d'Entraunes (06) prévue pour l'été 2012 et souhaiterait y évoquer ces souvenirs qui, sinon, seraient perdus à jamais. OT 
Répondue le 15/11/2011
    Je viens de contacter une personne portant ce nom et habite en Israël... Il me répond "j'ai un oncle en France"... Peut-être l'avez vous déjà contacté : Samuel Benaroya 0235375626
    Bonne chance
     
Répondue le 20/06/2020
    Bonjour,

    Voici :

    http://ressources.memorialdelashoah.org/resultat.php?type_rech=rs&index%5B%5D=fulltext&bool%5B%5D=&value%5B%5D=benaroya&spec_expand=1

    Cordialement,
    Jean-Louis DELATTRE
    Contributeur AJPN
     

***  Abraham Achache Roux Déposée le 29/11/2015

    Je recherche toute information concernant Abraham Albert Achache Roux, arrêté 31 rue Verdi à Nice le 8 novembre 1943, puis déporté à Auschwitz par le convoi 62. je recherche notamment une éventuelle dénonciation. Et des éléments sur son père adoptif, Justin Auguste Roux.
    Abraham Albert était homosexuel, mais il a été arrêté en tant que juif. Il était rentier, mais il avait longtemps été bijoutier et négociant en pierres et diamants. Il avait habité la villa "Mon caprice", avenue Cap de Croix avant de résider 31 rue Verdi.
    [répondre]
Répondue le 20/06/2020
    Bonjour,

    Voilà :
    http://ressources.memorialdelashoah.org/notice.php?q=ACHACHE&spec_expand=1&start=4

    Cordialement,
    Jean-Louis DELATTRE
    Contributeur AJPN
     

***  Recherche sur Moïse BERLIAND convoi n°69 Déposée le 28/10/2015

    Bonjour,

    Je suis journaliste, recherche pour un documentaire pour France 2 des informations et des témoignages concernant Moïse BERLIAND. Il a été arrêté à Nice, sa dernière adresse est le 54 rue de France.
    Il a été déporté le 7 mars 1944 dans le convoi n°69.
    Merci de votre aide,
    Félicie Derville
    [répondre]
Répondue le 20/06/2020
    Bonjour,

    http://ressources.memorialdelashoah.org/notice.php?q=berliand&spec_expand=1&start=2

    Cordialement,
    Jean-Louis DELATTRE
    Contributeur AJPN
     


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[Ce contenu est signalé erroné à l'administrateur du site] : "Pas errone mais peut etre incomplet A Paques 1943 des eleves du Lycee de filles de Nice ont ete envoyees a Villeneuve sur lot a la demande ordonnancee du medecin du lycee Mme Dalbera gairaud . Elles etaient attendues par Gaston Bourgeois et ont ete acueillies par les familles de l’ecole religieuse Ste Catherine"
V. j.




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