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Rhône

Région :
Auvergne-Rhône-Alpes
Département :
Rhône

Préfets :
Alexandre Angeli
(1940 - 1944) Alexandre Benoît Joseph Angeli, Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1893-1962) (1893-1962)
(24/01/1944 - 05/1944) Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire). Résistant, dénoncé par la Milice, il est arrêté par la Gestapo et déporté à Neuengamme (1899-1945).
André Boutemy
(1944 - 1944) Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1905-1959)
Yves Farge
(1944 - 1945) Commissaire régional de la République de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1899-1953)
Henri Longchambon
(1944 - 1946) Préfet du Rhône puis commissaire de la République pour la région Rhône-Alpes (1896-1969)

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Lyon en 1939-1945

Texte pour ecartement lateral
Code postal : 69000
cf. Vaise Gentilé : Lyonnais, Lyonnaises

Sous-préfecture : Lyon
Regroupe depuis 1963 :
Lyon, Saint-Rambert-l'Île-Barbe

- Rhône
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Lyon en 1939-1945
Le quartier Saint-Jean
source photo : Patrick Verdier
crédit photo : Libre de droit
Lyon en 1939-1945
L'Hôtel de Ville et l'Opéra
source photo : Calips
crédit photo : D.R.
Lyon en 1939-1945
Vue de Lyon depuis Fourvière
source photo : Ampere
crédit photo : D.R.
Lyon en 1939-1945
Vue de Lyon depuis Fourvière
source photo : Patrick Giraud
crédit photo : D.R.

Voir l'histoire du département du Rhône
Histoire
Lyon est une commune située dans le département du Rhône.

15/06/2009

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La drôle de guerre

Après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, le 1er septembre 1939, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939.

520 000 français sont évacués des zones frontalières comprises entre la ligne Maginot et l’Allemagne.

L'Allemagne nazie envahit la France, la Belgique, le Luxembourg, pourtant neutre, et les Pays-Bas le 10 mai 1940.

Le gouvernement désemparé se replie à Bordeaux dès le 11 juin. La France est envahie.
C’est l’exode vers le sud.1
Le président du Conseil : Paul Reynaud, est contraint de démissionner.
Le maréchal Pétain forme alors un nouveau gouvernement.

Le 14 juin 1940, les troupes allemandes défilent à Paris, sur les Champs-Elysées.
Le 19 ils sont à à Lyon... Ils se retireront derrière la ligne de démarcation le 25 juin 1940.

06/09/2010

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L'Occupation et la collaboration

Le 19 juin 1940, les troupes allemandes entrent dans la ville et l’occupent, une première fois, pendant dix-neuf jours.

Le 22 juin 1940, la France écrasée signe l'Armistice.
Les Allemands mettent en place toute une série de mesures pour limiter sur le territoire la circulation des personnes et des marchandises et la France est coupée en deux par la ligne de démarcation qui sépare la zone libre où s’exerce l’autorité du gouvernement de Vichy, de la zone occupée par les Allemands.

Les troupes allemandes se retirent au lendemain de l’établissement de la ligne de démarcation.
Lyon, en zone libre jusqu'en 1943, est très proche de la ligne de démarcation qui passe plus au nord, entre Chalon-sur-Saône et Tournus.

La ville est d’abord administrée par une délégation spéciale étroitement soumise à l’autorité préfectorale.

En juillet 1941, un conseil municipal est rétabli et confié à l’industriel Georges Villiers, avec l’acquiescement d’Édouard Herriot.

La ville accueille les réfugiés et devient un foyer de résistance. Les traboules, passages à travers les cours d'immeuble qui permettent de se rendre d'une rue à l'autre, sont très liées à l'histoire de la résistance à Lyon, et permettent de fuir la Gestapo.

La Gestapo
Dès le 11 novembre 1942, l’Hôtel Terminus est réquisitionné par les autorités allemandes et devient le siège de la Gestapo. Le docteur Knab en est le chef. Il a été muté à Lyon par disgrâce, après avoir servi en URSS et en Norvège. Il est entouré de quatre assistants, dont Klaus Barbie (chef du bureau IV) et Barthelmus Welti (responsable des affaires juives). Le service est divisé en six sections. Les cinq premières sont hébergées à l’École de santé militaire, (située 14 avenue Berthelot, près de la voie ferrée), la sixième étant installée boulevard des Belges.

A partir de 1943, les réfractaires du STO entrent dans la clandestinité. Certains rejoignent les résistants également pourchassés.

En février 1943, Klaus Barbie, surnommé "le boucher de Lyon" devient le chef de la Gestapo de la région lyonnaise, torture et exécute de nombreux résistants, dont Jean Moulin, capturé à Caluire-et-Cuire, dans la banlieue lyonnaise, le 21 juin 1943 et donne l'ordre d'exécuter de nombreux otages et de déporter des milliers de Juifs à Drancy puis Auschwitz.

La gare de Pérache est un élément central du dispositif des Allemands, qui y font passer les convois de ravitaillement, militaires et transiter les convois de déportation.
Les contrôles de la police française et de la Gestapo y sont fréquents.

L’École de santé militaire est bombardée et détruite par les alliés le 26 mai 1944, ainsi que les gares de triage de Lyon-Mouche et de Lyon-Vaise.

09/09/2013

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Les juifs à Lyon...

Une communauté juive importante vivait à Lyon. La Grande Synagogue de Lyon, située dans le 2e arrondissement, sur les quais de la Saône, fut construite en 1864.

Sous le régime de Vichy (1940-1944) , Lyon fut le siège du grand rabbinat de France et du Consistoire central. Pendant cette période noire, on continue de célébrer les offices et de dispenser des cours de Talmud Torah. Toutefois, la communauté juive de Lyon paya un lourd tribut : la synagogue fut pillée , une grenade jetée au cours d’un office du vendredi soir et des milliers de juifs raflés furent fusillés ou déportés dans des camps d’extermination. Parmi eux, le rabbin Bernard Schoenberg (1908-1944), le ministre officiant Benjamin Dreyfus, le secrétaire Émile Cahen, le gardien Maurice Eisner ainsi que les administrateurs du consistoire, Albert Borack, Paul Lévy-Hanser et Robert Lehmann.

Des hommes, des femmes, des enfants, des familles, français ou étrangers, sont pourchassés et persécutés parce que Juifs. Ils seront massivement déportés vers l'Est et exterminés. Très peu survivront.

A la Libération, la communauté se reconstitue lentement et retrouve un nouveau souffle grâce à l’arrivée des juifs d’Afrique du Nord à partir de 1962.

06/09/2010
Lien : Brigitte Semmel

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Les proscrits du régime

Les Francs-maçons et les Communistes, considérés comme "indésirables" sont démis de leurs fonctions au sein de l'administration, pourchassés et arrêtés.

A partir de 1943, les réfractaires du STO entrent dans la clandestinité. Certains rejoignent les résistants également pourchassés.

06/09/2010

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La résistance

Métropole de la zone libre, la Résistance s’organise très tôt à Lyon.

Entre l’automne 1940 et le printemps 1941, apparaissent plusieurs feuilles et petits journaux clandestins. C’est à Lyon que les trois grands journaux clandestins de la zone sud voient le jour et que naissent d’importants mouvements de résistance.
Henri Frenay, officier issu d’une famille lyonnaise, se détache peu à peu du régime de Vichy. Dès la fin 1940, il débute ses activités clandestines et envoie des renseignements à Londres. À la création du premier journal, Les Petites Ailes, s’ajoute le recrutement de sympathisants. Aux cotés de Bertie Albrecht1, Henri Frenay évolue d’un maréchalisme d'imprégnation à un détachement annonciateur de sa rupture avec Vichy.
La rencontre de Frenay avec François Menthon, animateur de Liberté, est décisive.

Le 1er janvier 1941 a lieu une manifestation publique de la Résistance à l’appel du général de Gaulle. Lyon est déclarée ville morte entre 14 heures et 15 heures.

À ses débuts, la Résistance prend la forme d’initiatives isolées qui se fédèrent peu à peu, enrichies par les passages à Lyon d’hommes venus de tous les horizons géographiques. Des démarches individuelles à la constitution de petits groupes, jusqu’à la naissance des premiers mouvements, c’est ainsi que s’affirme une volonté qui est tout autant d’opposition au régime que de refus de soumission à l’ennemi. L’absence d’occupants (qui n’en ont pas moins leurs observateurs et leurs agents) et la relative tolérance des services de Vichy sont autant de facteurs favorables.

En novembre 1941, le journal clandestin d’Henri Frenay, Vérités, et celui de François Menthon, Liberté, se fondent en un seul, pour donner naissance à Combat, dont le premier numéro paraît en décembre 1941. Les deux mouvements fusionnent également : Combat devient le mouvement le plus important de la zone sud.

Fin 1941, apparaissent deux autres mouvements et leurs journaux clandestins, Libération et Franc-Tireur. Libération est né de la rencontre à Clermont-Ferrand d’Émmanuel d’Astier de la Vigerie et de Jean Cavaillès. Avec une équipe de fidèles, dont les Aubrac, ils sortent le premier numéro de Libération en juillet 1941.
Le mouvement Franc-Tireur fait suite à un groupe lyonnais, France Liberté,
fondé à la fin de l’année 1940. Jean-Pierre Lévy est à la tête de ce mouvement. Le premier numéro de Franc-Tireur paraît en décembre 1941.

En 1942, Lyon, encore en zone libre, est devenue la capitale de la Résistance.
Jean Moulin choisit d’y établir son poste de commandement au début de l'année 1942.

La situation évolue radicalement à partir du mois de novembre 1942. En réponse au débarquement allié en Afrique du Nord, l’ennemi, rompant la convention d’armistice, envahit de nouveau la zone sud.
Le 11 novembre 1942, la Wehrmacht occupe à nouveau Lyon. La Gestapo s'installe à l’hôtel Terminus situé face à la gare de Perrache. Le Kommando régional (KDS) de Lyon a sous sa férule les départements du Rhône, de la Savoie, de la Haute Savoie, de la Loire, de la Drôme et de l’Isère.
Klaus Barbie s’installe à Lyon fin 1942. En quelques jours, il obtient
des succès décisifs contre une résistance lyonnaise parfois victime
d’imprudences.
Dès lors, Lyon perd sa primauté au profit de Paris où se regroupent les services centraux.

A partir de 1943, les réfractaires du STO entrent dans la clandestinité et rejoignent les résistants.

Des hauts fonctionnaires qui refusent de collaborer
Général Robert de Saint-Vincent*
Le 29 août 1942, ce gendarme commandant la XIVe région de gouvernement militaire de Lyon reçoit de l'intendant de police régional l'ordre de lui fournir quelques escadrons de gendarmes pour assurer la sécurité pendant l'embarquement de 650 juifs envoyés en zone occupée. Il refuse : "Jamais je ne prêterai ma troupe pour une opération semblable". Le 31 août, Vichy le limoge et l'admet à faire valoir ses droits à la retraite. La presse annonce son limogeage sans donner d'explications.

Raoul Hoff
Au début de l'année 1943, ce sous-préfet de Saint-Claude (Jura) est nommé adjoint de l'intendant de police de Lyon. La réticence qu'il manifeste dans cette tâche entraîne en juin sa mutation comme secrétaire général de la préfecture de la Sarthe. Arrêté par la Gestapo en janvier 1944 et déporté à Buchenwald, il s'évade lors de l'évacuation du camp, mais est repris et fusillé par les SS, à Hermandroff, le 13 avril 1945.

12/12/2010

[Compléter l'article]

Jean Moulin à Lyon

Jean Moulin à Lyon

Lyon occupe une place importante dans l’action de Jean Moulin. C’est dans cette ville, creuset des mouvements de résistance et carrefour géographique, qu’il choisit d’établir son poste de commandement au début de l’année 1942.
Mandaté par De Gaulle pour réaliser l’union de la Résistance dans la zone
métropolitaine non occupée, il crée à Lyon deux services clandestins communs aux mouvements Combat, Libération et Franc-Tireur : le Bureau d'information et de presse (BIP) et le Comité général des études (CGE).
Le BIP, mis en place le 28 avril 1942, a pour vocation d’être "l’agence de presse" de la Résistance. Il recueille et transmet les informations à Londres, aux journaux clandestins et aux Alliés, et organise la diffusion de la propagande. Son bulletin d’information est dirigé par Georges Bidault, membre du comité directeur de Combat.
Le CGE, fondé le 3 juillet de la même année, est également basé à Lyon puis
s’installe à Paris en avril 1943. Ce cercle de réflexion est chargé de prévoir les conditions politiques de la Libération et de travailler à des projets concernant le futur régime politique, économique et social du pays. Cet organe édite une revue clandestine, Les Cahiers politiques, envoie à Londres des études sur les sujets les plus divers et prépare une refonte administrative pour la Libération.
Durant cette période, Jean Moulin travaille seul : il n’a pas d’agent de liaison, de dactylo (il envoie à Londres ses rapports manuscrits), de secrétaire (il prépare luimême ses rendez-vous, distribue en personne l'argent destiné aux officiers de liaison et aux mouvements, chiffre et déchiffre les télégrammes et les rapports reçus et envoyés à Londres). En août 1942, Jean Moulin qui doit impérativement se décharger de ces tâches accessoires mais indispensables, charge Daniel Cordier de mettre en place, toujours à Lyon, son secrétariat appelé Délégation Générale. Organe de commandement et d’exécution, ce groupe de travail autonome, composé de moins d’une dizaine de personnes, se structure peu à peu en plusieurs services : courrier, transmissions, papiers d’identité, trésorerie, etc.
Le travail de la Délégation s’effectue dans des conditions précaires et, souvent, sans respecter les règles, bien théoriques, de la sécurité.
À cette époque, les mouvements et les services connaissent un développement
accéléré qui exige des liaisons à la fois multiples et rapides. Vitales pour la Résistance, ces liaisons sont difficiles à maintenir, car la sécurité exige de ne jamais utiliser le téléphone, le télégramme ou la poste. La correspondance se fait par porteur. Daniel Cordier explique : "Lyon présentait cette particularité commode pour les résistants de ne pas avoir de concierges dans les immeubles, qui, en revanche, étaient pourvus de boîtes aux lettres."2

Les « courriers » (agents de liaison) effectuent de nombreux déplacements dans la ville, à pied, à vélo ou en tramway. L’organisation de rendez-vous ou de réunions est plus délicate : il faut les préparer longtemps à l'avance, à cause de la lenteur des communications. Il est nécessaire de prévoir un délai : les convocations parviennent aux destinataires qui renvoient leur réponse ; en cas de problème, un rendez-vous de "repêchage" s’impose. Sans le maintien permanent des liaisons entre résistants, la Résistance est paralysée. Chaque fois que des courriers sont arrêtés ou des secrétariats détruits, il faut plusieurs jours pour renouer les liens indispensables et fragiles.
Face aux difficultés et aux dangers de la clandestinité, Jean Moulin s’est organisé une double vie. Du lundi au vendredi, il séjourne à Lyon dans des chambres louées sous un faux nom, notamment place Raspail ou place des Capucins.
Chaque fin de semaine, après avoir dîné avec Daniel Cordier près de la gare de Perrache, il quitte la ville par un train du soir en direction du Sud, et passé Avignon redevient Jean Moulin avec sa vie officielle.
À mesure que la Résistance s’étoffe, les contacts se multiplient et forcent Jean Moulin à de longs3 et fréquents déplacements. La gare de Perrache est un lieu familier pour ce dernier, comme pour bon nombre de résistants lyonnais qui utilisent le train. Ce moyen de transport n’est pas dépourvu de risques, car les contrôles de la police française et de la Gestapo sont fréquents. Les absences de Jean Moulin à Lyon excèdent rarement une semaine, mais durant celles-ci, Daniel Cordier doit le tenir quotidiennement informé des affaires, ce qui n’est pas toujours facile.
Le soin qu’il a mis à cloisonner son organisation, la constante vigilance appliquée à ses démarches, le strict respect des règles de comportement, sa réserve qui le met à l’abri des indiscrétions lui permettent de se soustraire aux recherches de plus en plus actives entreprises par les services nazis. Jean Moulin a porté plusieurs pseudonymes : dans la semi-clandestinité, il se fait établir un passeport au nom de Joseph Mercier ; en vue de sa mission en France il porte le pseudonyme de Rex ; pour les résistants français, il est connu comme Régis, puis Max.
La clandestinité et les incessants déplacements de Jean Moulin à Lyon rendent difficile la reconstitution de son parcours dans la ville. Néanmoins, certains lieux se distinguent plus particulièrement, soit par les contacts que Jean Moulin a pu y nouer, soit par les activités – en rapport avec l’action de ce dernier – qu’ils y ont abritées.4

06/09/2010
Lien : CHRD

[Compléter l'article]

La libération de Lyon

La ville est bombardée le 26 mai 1944 par l'aviation alliée.
La gare de Perrache est touchée.

La ville sera libérée le 3 septembre 1944 par la 1re DB et les FFI.

06/09/2010

[Compléter l'article]

Le boucher de Lyon

Né le 25 octobre 1913 à Bad Godesberg, petite ville de la vallée du Rhin, Klaus Barbie s'engage dans les S.S. le 26 septembre 1935.

En 1940, il est "spécialisé" dans l'arrestation des réfugiés politiques allemands installés aux Pays-Bas et les Juifs.

En 1942 il est envoyé à Dijon.

En février 1943, Klaus Barbie devient le chef de la Gestapo de la région lyonnaise (Lyon, le Jura et les Hautes-Alpes jusqu'à Grenoble).
Il organise la chasse aux Juifs et aux résistants.
Sous ses ordres, sont torturés et exécutés de nombreux résistants, dont Jean Moulin, capturé à Caluire, dans la banlieue lyonnaise, le 21 juin 1943. 
Surnommé « le boucher de Lyon », il donne l'ordre d'exécuter de nombreux otages et de déporter des milliers de Juifs à Drancy puis Auschwitz.

Parmi ses victimes, se trouvent les 86 personnes arrêtées le 9 février 1943 au siège de l'UGIF, situé 12, rue Sainte-Catherine à Lyon, mais aussi les 44 enfants d'Izieu raflés le 6 avril 1944 dans l'Ain, à 80 kilomètres de Lyon.
Le 11 août de la même année, Barbie réussit à faire partir directement de Lyon à Auschwitz le dernier convoi de déportés avec 650 personnes dont 308 Juifs.

Lors de son procès, il sera entre autres accusé d'avoir fait fusiller 22 otages, dont des femmes et des enfants, en représailles d'un attentat sur deux policiers allemands en 1943, d'avoir torturé ou fait torturer au moins une vingtaine de personnes en 1943 et d'en avoir fait fusiller au moins une quarantaine la même année, d'avoir fait fusiller 70 Juifs à Bron et beaucoup d'autres parmi les 120 prisonniers de la prison Montluc exécutés à Saint-Genis-Laval en été 1944.

Durant le premier semestre de l'année 1944, Barbie dirige également le commando de la Sipo-SD qui accompagne les troupes de répression des maquis, notamment dans l'Ain et le Jura : il torture, tue également ou fait tuer de nombreux villageois.
Il est également très actif du côté savoyard de la frontière genevoise, lieu de passage de nombreux fuyards. Il interroge et fait torturer à l'hôtel Pax d'Annemasse, en Haute-Savoie.

Après la Libération de la France, Barbie parvient, blessé, à gagner la ville de Baden-Baden en Allemagne. Le 9 novembre 1944, il est promu SS-Hauptsturmführer. En poste à Halle, puis à Düsseldorf et à Essen, il termine la guerre à Wuppertal.

La France réclame son extradition dès 1948.

Protégé par les services secrets américains, il se réfugie en Argentine en 1951.
On le retrouve en Bolivie en 1961 sous le nom de "Klaus Altmann". Conseillé de la dictature militaire pour la recherche et la torture des opposants et trafiquant d'armes, il dispose d'un passeport diplomatique bolivien. Il est protégé par le régime du général Banzer de 1971 à 1978 puis, après le coup d'État en 1980 par le nouveau régime du narco-trafiquant Luis Garcia Meza jusqu'en 1982.
Grâce à la ténacité de Beate Klarsfeld qui a empêché que "l'affaire soit classée", il sera expulsé de Bolivie vers la France en février 1983 (pour avoir obtenu la nationalité bolivienne sous un faux nom).
Son procès commence en mai 1987. Il sera jugé et condamné à la prison à perpétuité pour crimes contre l'humanité. Il meurt en prison le 25 septembre 1991.

15/06/2009

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Les camps et les lieux d'internement du Rhône

972e GTE du Fort de Chapoly 69000 Lyon
Abraham Aulus-les-Bains
Aulus-les-Bains
Aulus-les-Bains
Bernard La Bourboule
La Bourboule
Camp de Vénissieux 69200 Vénissieux
Centre Ranchal 69470 Ranchal
Claudine Orphin
Dwojra Aulus-les-Bains
Aulus-les-Bains
Aulus-les-Bains
Emmanuel Champoléon
Champoléon
École du service de santé militaire 69000 Lyon
Fort de Bron 69500 Bron
Fort de Chapoly 69290 Saint-Genis-les-Ollières
Fort de Feyzin 69320 Feyzin
Fort de la Duchère 69000 Lyon
Fort de Lorette 69230 Saint-Genis-Laval
Fort du Paillet 69570 Dardilly
Fort Lamothe ou La Motte 69000 Lyon
France Fontanès
Fontanès
Georges Chambéry
Germaine Beaulieu-sur-Dordogne
Henri Domaize
Domaize
Domaize
Hélène Challain-la-Potherie
Challain-la-Potherie
Hôtel Terminus 69000 Lyon
Jacques Aulus-les-Bains
Aulus-les-Bains
Aulus-les-Bains
Jean Champoléon
Jean-Pierre Fontanès
Fontanès
Lucien Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs
Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs
Madame Grenoble
Grenoble
Grenoble
Grenoble
Marcel Champoléon
Maurice Aulus-les-Bains
Aulus-les-Bains
Aulus-les-Bains
Maurice Champoléon
Champoléon
Petit dépôt de Lyon 69000 Lyon
Prison Montluc 69000 Lyon
Prison Saint-Paul 69000 Lyon
Régina Domaize
Domaize
Domaize
Régine Champoléon
Sarah La Bourboule
La Bourboule
Simon Aulus-les-Bains
Aulus-les-Bains
Aulus-les-Bains
Simone Chambéry
Tory Champoléon

Les lieux de sauvetage du Rhône

Abraham Paris
Abraham Perpignan
Alain Valréas
Amitiés chrétiennes 69000 Lyon
Annette Vézelay
Aron Camboulit
Azriel Lille
Azriel Lille
Azriel Lille
Azriel Lille
Azriel Lille
Azriel Lille
Bania Vibraye
Bernhard Nice
Carmélite de Saint-Joseph 69110 Sainte-Foy-lès-Lyon
Centre de Chansaye 69870 Poule-les-Écharmeaux
Centre médico-social de Lyon 69000 Lyon
Chez Nous 69110 Sainte-Foy-lès-Lyon
Clinique des Gratte-Ciel 69100 Villeurbanne
Collège Saint-Thomas d'Aquin Veritas 69600 Oullins
Congrégation des sœurs de Notre-Dame de Sion Lyon 69000 Lyon
Congrégation Jésus Marie 69000 Lyon
Couvent Notre-Dame de la Compassion 69000 Lyon
Daniel Paris
Daniel Paris
Daniel Paris
Daniel Paris
Daniel Paris
Dispensaire de Lyon 69000 Lyon
Edmond Paris
Edmond Paris
Ella Camboulit
Elsbeth Nice
École libre de garçons à L'Arbresle 69210 L'Arbresle
École régionale des cadres de la jeunesse 69130 Écully
Église Saint-Just 69000 Lyon
Fanny Gausson
Ferme-école de Taluyers 69440 Taluyers
Frajda Paris
Frajda Perpignan
Franz Nice
Freddy Lentilly
Freddy Lentilly
Georgette Valréas
Germain Coubron
Gilbert Évaux-les-Bains
Gilles Paris
Gilles Paris
Hannah Nice
Herbert Romans-sur-Isère
Herbert Romans-sur-Isère
Hilda Le Chambon-sur-Lignon
Hilda Le Chambon-sur-Lignon
Home d'enfants La Vallonnière 69510 Soucieu-en-Jarrest
Hôpital de l'Antiquaille 69000 Lyon
Ida Lille
Ida Lille
Ida Lille
Ida Lille
Ida Lille
Ida Lille
Institution des Soeurs Saint-Charles 69240 Thizy
Institution Sainte Jeanne d'Arc 69240 Thizy
Institution Sainte-Jeanne d’Arc 69740 Genas
Internat du Vernay-Ombrosa 69300 Caluire-et-Cuire
Irène Fontanès
Irène Fontanès
Israël Coubron
Ita Coubron
Jacques Camboulit
Julien Lentilly
Julien Lentilly
La Mulatière 69000 Lyon
Le Châtelard 69340 Francheville
Lucienne Lentilly
Lucienne Lentilly
Lycée La Martinière-Diderot 69000 Lyon
Madame Lapte
Maison d'enfants 69380 Civrieux-d'Azergues
Maison de santé de Meyzieux 69330 Meyzieu
Marc Fontanès
Marc Fontanès
Marcel Villebon-sur-Yvette
Mathieu Camboulit
Michel Vibraye
Morris Paris
Nadia Paris
Nadia Paris
Notre-Dame du Bon-Secours 69000 Lyon
Notre-dame-de-Saint-Alban 69000 Lyon
Paul Lille
Paul Lille
Paul Lille
Paul Lille
Paul Lille
Paul Lille
Paulette Villebon-sur-Yvette
Pension Verney Ombroza 69300 Caluire-et-Cuire
Pensionnat Saint-Louis 69000 Lyon
Petites Soeurs de la Sainte-Enfance 69000 Lyon
Pères blancs 69000 Lyon
Pères Notre-Dame-de-Sion 69000 Lyon
Rachel Gausson
Rachel Paris
Rachel Paris
Régine Châtillon-en-Dunois
Régine Châtillon-en-Dunois
Rose Camboulit
Rosette Lyon
Rosette Varennes-Saint-Sauveur
Rosette Varennes-Saint-Sauveur
Rosette Vézelay
Ruth Nice
Simon Gausson
Simon Châtillon-en-Dunois
Simon Châtillon-en-Dunois
Simone Lille
Simone Lille
Simone Lille
Simone Lille
Simone Lille
Simone Lille
Soeurs de Saint-Vincent-de-Paul 69000 Lyon
Sophie Paris
Suzanne Lille
Suzanne Lille
Suzanne Lille
Suzanne Lille
Suzanne Lille
Suzanne Lille
Tamara Paris
Tamara Paris
Tamara Paris
Tamara Paris
Tamara Paris
Villa Essor 69660 Collonges-au-Mont-d'Or
Yvette Clermont-Ferrand

Maires de Lyon

Édouard Herriot   (1905-20/09/1940)
Georges Cohendy   (20/09/1940-20/06/1941)
Georges Villiers   (20/06/1941-14/01/1943)
Pierre-Louis-André Bertrand   (14/01/1943-18/05/1945)
Justin Godart   (03/11/1944-1945)
Édouard Herriot   (1945-1957)

Cultes à Lyon

Pierre-Marie Gerlier *  Cardinal, archevêque de Lyon et primat des Gaules ( de 1937 à 1965 ) Nommé Juste parmi les Nations
Laurent Remillieux  Curé de la paroisse Notre-Dame-Saint-Alban dans le quartier du Transvaal ( de 1919 à 1949 ) (1882-1949)
Alexandre Glasberg *  Abbé, Vicaire de la paroisse Notre-Dame de Saint-Alban ( à partir de 1938 ) Nommé Juste parmi les Nations
Henri de Lubac  Jésuite  Théologien catholique et prélat, participe à la création des Cahiers du Témoignage chrétien (1896–1991)
Pierre Chaillet *  Prêtre jésuite  Résistant (13/05/1900-27/04/1972). Nommé Juste parmi les Nations
Joseph Chaine  Abbé, enseignant au Scolasticat de Fourvière 
Victor Fontoynont  Père jésuite au Scolasticat de Fourvière ( de 1932 - 1942 ) (1880-1958)
Roland de Pury *  Pasteur ( 1938 ) Arrêté par la Gestapo en 1943. Nommé Juste parmi les Nations
Pierrette Marquet *  Sœur Perpétue  Supérieure de la congrégation des sœurs de Saint-Charles. Nommé Juste parmi les Nations
Élise Rivet *  Mère Marie Élisabeth de l’Eucharistie  Mère supérieure du Couvent Notre-Dame de la Compassion.
Jean Parent *  Vicaire de la paroisse Saint-Just, rue des Farges ( 1940 )
Pierre Girard *  Prêtre, Directeur du séminaire universitaire  Nommé Juste parmi les Nations
Louis Richard  Père enseignant à la faculté de théologie  En 1944 il s'engage dans la 2e DB comme aumônier
M. Meiss  Président du Consistoire 
Embourak André Chekroun  Rabbin 
Laurent Rémilleux  Curé de Notre-Dame de Saint-Alban ( 1924 ) Accueil des réfugiés et aide sociale
André de Robert *  Pasteur 
Pierre Bockel *  Prêtre 
Georges Villepelet *  Prêtre, directeur adjoint du séminaire universitaire de Lyon 
Henri Clavier *  Pasteur 
Étienne Causse  Pasteur  (1877-1963) Durant la guerre, il partage son ministère entre Lyon et Die, pour suppléer au pasteur Pierre Loux mobilisé.
Maurice Voge  Pasteur ( 1943 ) (01/01/1904 - 11/1985)
Robert Brunschwig *  Rabbin ( 1940 - 1944 ) Arrêté à Lyon en mai 1944 et déporté sans retour vers Auschwitz par le convoi 74 du 20 mai 1944.
André Chekroun *  Rabbin ( 10/1942 - 10/1944 )

Les 194 Justes parmi les Nations du Rhône