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Haute-Savoie

Région :
Auvergne-Rhône-Alpes
Département :
Haute-Savoie

Préfets :
Alexandre Angeli
(1940 - 1944) Alexandre Benoît Joseph Angeli, Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1893-1962)
Alfred Hontebeyrie
(1941 - 1941) Alfred Roger Hontebeyrie, Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1895-1969)
Charles Donati
(1941 - 1943) Charles Guérin Joseph Louis Donati, Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (né en 1891)
Édouard Dauliac
(Mars 1941 - Avril 1943) Préfet de Haute-Savoie, condamné à mort par contumace à la Libération
Henri Trémeaud
(Avril 1943 - Nov. 1943) Préfet de Haute-Savoie, arrêté par la Gestapo en novembre 1943
Georges Bernard
(1944 - 1944) Georges Albert Maurice Bernard, Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1890 - 1953)
(07/1943 - 30/12/1943) Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie), révoqué par Vichy et recherché par la Gestapo pour son activité de résistant (1903-1971).
Charles Marion
(27/12/1943 - 19/08/1944) Général Charles Léonce Pierre Marion, nommé préfet de Haute-Savoie par Vichy le 27/12/1943. Arrêté, condamné à mort puis emprisonné à la Libération, il est enlevé par les maquisards et exécuté le 16 novembre 1944 dans la carrière de la Puya, lieu-dit sur le territoire d'Annecy (Haute-Savoie).|REF|Charles Marion sur Wikipedia.|REF|
(24/01/1944 - 05/1944) Édouard Louis Joseph Marie Bonnefoy, Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire). Résistant, dénoncé par la Milice, il est arrêté par la Gestapo et déporté à Neuengamme (1899-1945).
André Boutemy
(1944 - 1944) Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1905-1959)
Jean Bouhey
(Mars 1944 - 1945) Commissaire régional de la République de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1898-1963)
Yves Farge
(1944 - 1945) Commissaire régional de la République de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1899-1953)
Jean Mairey
(1945 - 1946) Jean Marie Albert Mairey, Commissaire régional de la République par intérim de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1907-1982)

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Chamonix-Mont-Blanc en 1939-1945

Texte pour ecartement lateral
Code postal : 74400
Gentilé : Chamoniards, Chamoniardes
Sous-préfecture : Bonneville

- Haute-Savoie
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Chamonix-Mont-Blanc en 1939-1945
Chamonix, vue générale et massif du mont Blanc, environ 1910
source photo : Carte postale
crédit photo : Domaine public
Chamonix-Mont-Blanc en 1939-1945
La mairie de Chamonix
source photo : Commune de Chamonix
crédit photo : D.R.
Chamonix-Mont-Blanc en 1939-1945
Gare de Chamonix-Mont-Blanc
source photo : Florian Pépellin
crédit photo : D.R.
Chamonix-Mont-Blanc en 1939-1945
Chamonix
source photo : © www.all-free-photos.com
crédit photo : All Rights Reserved

Voir l'histoire du département de la Haute-Savoie
Histoire

La commune des chamoniards

Chamonix-Mont-Blanc est une commune de Haute-Savoie. Chamonix-Mont-Blanc recouvre du nord au sud seize villages ou hameaux : Le Tour à 1 462 mètres d'altitude, Montroc, Le Planet, Argentière à 1 252 mètres, Les Chosalets, Le Lavancher, Les Tines, Les Bois, Les-Praz-de-Chamonix à 1 060 mètres, Chamonix-Mont-Blanc, Les Pècles, Les Mouilles, Les Barrats, Les Pélerins, Les Gaillands, et enfin Les Bossons à 1 012 mètres d'altitude.

Lors du recensement de 1936, la commune comptait 4 633 habitants et 5 883 en 1946.

En 1940, l´Aiguille de Chamonix prend le nom d´Aiguille du Maréchal Pétain.

15/12/2018

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La Révolution nationale

Le maréchal Pétain arrive au pouvoir le 16 juin 1940 comme Président du Conseil après la démission de Paul Reynaud. Le 10 juillet 1940 une nouvelle Constitution est votée : l'État français est né. Les pouvoirs législatifs et exécutifs sont fusionnés. Le maréchal Pétain est à la fois le chef de l'État et du gouvernement : il a les pleins pouvoirs.

La Révolution nationale et son programme culturel et politique trouvent son origine dans les idées de la droite nationaliste de l'époque. La victoire de l'Allemagne nazie a permis aux courants les plus réactionnaires de la société française d'arriver au pouvoir. Il s'agit de créer un "homme nouveau" pour une nouvelle société.

Enfin la Patrie est considérée comme le cadre suprême. Le régime de Vichy ne dit rien ni sur le démantèlement du territoire en deux zones, ni sur l'annexion de l'Alsace-Lorraine mais il glorifie l'empire colonial et la marine de guerre.

La Révolution nationale peut se définir par :

  • la stigmatisation des responsables supposés de la défaite, à savoir le régime de la IIIeme République, le Front populaire, les communistes, les Francs-maçons et les Juifs.
  • la condamnation de l'égalitarisme et de l'individualisme libéral.
  • le rejet du parlementarisme et du multipartisme.
  • la volonté de restaurer la "France éternelle" (influence de l'idéologue de l'Action française, Charles Maurras).
  • la devise : Travail, famille, patrie1 remplace la devise républicaine "Liberté, Égalité, Fraternité". La francisque devient l'emblème officiel de l'État français. Elle fut dessinée en juillet 1940 par Ehret, dessinateur chez Van Cleef. Elle associe à la fois le maréchalat et la hache utilisée par les Germains et les Francs.
  • la mise en avant d'une société rurale, corporative et religieuse qui rejette le modernisme culturel et les élites urbaines.
  • l'État est hiérarchique, autoritaire, social et national. Le pouvoir vient d'en haut : les chefs s'affirment de manière naturelle, forment des élites et le peuple les suivent. Le régime de Vichy voue un culte autour du maréchal Pétain, qui est omniprésent dans la vie quotidienne des Français.
  • l'antisémitisme d'État : pour limiter "l'influence" des Juifs, ceux-ci ne peuvent plus travailler dans l'administration et un numérus clausus limite leur nombre à l'Université, parmi les médecins, les avocats, les cinéastes, dans le petit commerce, etc.

Ceux qui ont soutenu cette révolution nationale :

  • la légion française des combattants, créée le 30/08/1940, regroupe des anciens combattants et devient en 1941 un organe de l'État français sous l'autorité directe de Pétain. Ils portent un uniforme : chemise brune, cravate noire, pantalon bleu marine et un béret marin2. Mais fin 1942, la Légion se décompose et certains s'engagent dans la Résistance.
  • les partisans d'un fascisme à la française (Jacques Doriot, Marcel Déat) qui voient dans la Révolution nationale le premier pas vers un véritable régime fasciste et dictatorial.
  • les réformateurs et les technocrates veulent profiter de la table rase de la défaite en juin 1940 pour laisser la place à de nouvelles expériences : coopératives, retour à la terre, économie planifiée, pouvoir aux ingénieurs, etc. à l'instar de l'École des cadres d'Uriage.
  • la droite nationaliste de l'époque (Charles Maurras et l'Action française).

Le régime de Vichy porte une responsabilité dans la déportation des Juifs de France dont 80 % ont été arrêtés par la police française, mais aussi la mort de plusieurs dizaines de milliers de Juifs, de Tziganes, de prisonniers politiques et d'homosexuels dans les camps d'internements en France. À cela s'ajoutent les victimes de la répression par l'État français, à travers les crimes de la Milice.

11/10/2012
Auteur : Karine Létang Lien : Chamonix sous l'occupation

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La collaboration économique et le service du travail obligatoire

La collaboration économique d'État est un choix délibéré. Elle entre dans la logique des nouveaux dirigeants : celle de la recherche de la souveraineté et de la légitimité auprès des vainqueurs allemands et cela a commencé par la signature d'un armistice. La France de Vichy est la seule à l'avoir fait. C'est un cas unique. Elle est la seule puissance militaire et économique à être sous la tutelle des puissances de l'Axe (l'Allemagne, l'Italie et le Japon). Avec son empire colonial, la France devient le premier fournisseur économique et financier du IIIeme Reich.

Les dirigeants français font le choix de négocier avec l'occupant : c'est la politique du "donnant-donnant". C'est en France que cette expérience a été la plus poussée. Pour l'Allemagne nazie, son but est d'exploiter au maximum les richesses françaises et de mettre sous tutelle une puissance rivale. Mais il s'agit aussi d'une revanche sur le Traité de Versailles de 1918. Les nazis organisent un pillage en règle des richesses, notamment par le montant exorbitant des frais d'occupation. À cela s'ajoute la collaboration économique qui oblige les entreprises françaises à satisfaire les commandes du Reich3.

Sous le gouvernement de l'Amiral Darlan (février 1941), le pays est dirigée par des "technocrates" comme Jean Bichelonne (industries et réparations), François Lehideux (équipements), Robert Gibrat (électricité) ou Jacques Barnaud (finances). Ils veulent profiter de la table rase de la défaite de 1940 pour laisser la place à de nouvelles expériences comme des coopératives, une économie planifiée, un plus grand pouvoir aux ingénieurs... Ils mettent en place une économie dirigée à la fois pour gérer les pénuries et participer à l'effort de guerre allemand. À partir de la fin 1942-début 1943, la situation change pour l'Allemagne nazie (cf. la défaite de Stalingrad). La politique du "donnant/donnant" n'existe plus ; le 11 novembre 1942, la France est entièrement occupée par les troupes allemandes. Avec le retour au pouvoir de Pierre Laval, en avril 1942, la France devient un satellite de l'Allemagne et le régime de Vichy se transforme en un état policier avec notamment le renforcement de la persécution des Juifs et l'influence de plus en plus importante de la Milice.

Pierre Laval passe un marché avec Fritz Sauckel, commissaire du Reich chargé de la main d'|œuvre ; ce sont les actions Sauckel :

  • La Loi du 22/06/1942 dite "de la Relève" se base sur un échange : le départ de trois travailleurs qualifiés permet la libération d'un prisonnier de guerre4. Le régime de Vichy espère la libération de 50 000 prisonniers pour l'envoi de 150 000 travailleurs volontaires. En réalité ce sera 1 pour 75. C'est un marché de dupes. Cela ne fonctionne pas.
  • Une nouvelle loi est votée le 04/09/1942 où les travailleurs sont réquisitionnés : les hommes âgés entre 18 et 50 ans et les femmes célibataires entre 21 et 35 ans. À nouveau, c'est un échec.
  • Enfin le 16/02/1943 est créé le service du travail obligatoire (STO). Il s'agit de la réquisition de classes mobilisables années 1940, 1941 et 1942. Le service dure deux ans. Au départ, les agriculteurs et les mineurs sont exemptés. Dès le printemps, les refus au départ ne cessent d'augmenter. Les réfractaires se cachent et entrent dans la clandestinité. Dès mars 1943, des prêtres comme l'abbé Alfred Ritz, curé de Viuz-la-Chiésaz ou celui d'Allèves, l'abbé Léopold Charles, désapprouvent "La relève" et le travail obligatoire. Leur réseau a pris en charge des réfractaires.6

09/10/2012
Auteur : Karine Létang Lien : Chamonix sous l'occupation

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La Résistance

Le STO marque une vraie rupture entre les Français et le maréchal Pétain. C'est un dilemme posé aux jeunes Français : la question de l'obéissance à la Loi. Les mouvements chrétiens, catholiques, ont montré parfois leur indépendance vis-à-vis de la hiérarchie7. En 1943, plusieurs choix sont possibles : partir travailler en Allemagne ; entrer dans la Milice qui vient d'être crée ; devenir réfractaires, se cacher, devenir un hors-la loi et vivre dans la clandestinité. Il apparaît que les curés ont joué un rôle important chez certains jeunes dans leur prise de décisions à ne pas obéir.

Certains réfractaires feront le choix de la lutte armée et entrent dans la Résistance.8

Le travail du résistant consiste à transporter, garder, distribuer des tracts, à héberger des prisonniers de guerre évadés, des clandestins... Dans le réseau où il est entré, généralement par cooptation, il n'a de contacts qu'avec un nombre limité de personnes, et il accomplit les tâches qui lui sont affectées. Les tracts et les journaux clandestins constituent souvent le premier geste et le premier travail des résistants. Au début de l'Occupation, les réseaux et mouvements de résistance sont très isolés. Progressivement, la Résistance s'unifie. Les réseaux contrôlés par les Britanniques ou les Américains ne sont pas concernés par cette unification. Par contre ceux de la résistance communiste ne sont que partiellement concernés : le contact entre les envoyés de De Gaulle et les communistes ne s'établit qu'à la fin de 1942. La coordination des mouvements de la zone sud et la fusion de leurs moyens militaires buttent sur des rivalités internes. Après discussions, les deux principaux mouvements de Résistance reconnaissent clairement l'autorité de la France libre, devenue France Combattante. Ils constituent désormais l'Armée secrète (AS). Ils reconnaissent le général de Gaulle comme leur chef.

Les responsables du mouvement AS dans la Haute vallée de l'Arve sont le capitaine Raoul Lanet (Bourrel) et son adjoint Maurice Drouot (Lorrain). Beaucoup de réfractaires au STO sont entrés dans la Résistance. À Chamonix, ils se cachent dans les montagnes. Beaucoup d'entre eux travaillent sur le chantier du téléphérique de l'Aiguille du Midi sur le tronçon "gare des Glaciers/Col du Midi". Il faut un an à Jean Moulin pour parvenir à former un noyau solide. Le 26/01/1943, les trois grands mouvements Combat, Franc-tireur et Libération-Sud fusionnent pour former les Mouvements unis de la Résistance (MUR). Au cours du second semestre 1943, les territoires de l'Empire français et les forces armées extérieures et intérieures deviennent dépendants du comité français de la Libération nationale (CFLN) créé en juin. Il devient, en avril 1944, le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF). L'union s'accomplit progressivement entre l'Armée secrète, l'Organisation de résistance de l'armée (ORA) et les Francs-tireurs et Partisans (FTP). Une fusion, fin décembre 1943, entre l'AS et les FTP, donnent naissance aux Forces françaises de l'Intérieur (FFI), placées sous l'autorité du général Kœnig en mars 1944. Jusqu'en novembre 1942, la zone libre procure une situation singulière à la Haute-Savoie, en particulier pour toutes personnes recherchées et désirant passer en Suisse (pays neutre lors du conflit). En 1941, le préfet de Haute-Savoie signe un accord de refoulement avec la gendarmerie du Valais. L'échange des refoulés se fait aux postes de Saint-Gingolph et de Vallorcine9.

Les premières arrivées importantes de familles juives commencent en été 1942 suite aux accords Bousquet-Oberg (rafle du Vel d'hiv' 16-17 juillet 1942). Une fois arrivé dans le secteur d'Annemasse/Saint-Julien-en-Genevois, le passage de la frontière peut se faire soit par la plaine, soit par la montagne. Il existe principalement trois chemins possibles :

  • le passage par le lac Léman avec l'aide de pêcheurs de Thonon-les-Bains.
  • les passages "montagnards" avec l'aide de guides de haute-montagne comme Louis Pache*10 par Vallorcine
  • (la cascade du Bouqui et le col du Passet) ou bien par le col de Balme (direction des Esserts puis des Jeurs ; ce passage est praticable en hiver).
  • le passage par le Genevois, notamment par Archamps/Collonges-sous-Salève.

Ces aides relèvent d'actes isolés et tous ne passent pas les personnes recherchées (réfractaires, familles juives, résistants, soldats alliés) gratuitement. Dans sa thèse, Esther Deloche estime à 4% les prêtres du diocèse d'Annecy à s'être vu décerné le titre de "Justes parmi les Nations"11. C'est le cas de l'abbé Camille Folliet*12, aumônier de la JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne). Il a joué un grand rôle. Même s'il ne fait partie d'aucun groupe ou filière précis, il est le maillon entre les différentes organisations. Il parcourt le diocèse pour trouver des refuges et il se rend compte de l'utilité des presbytères frontaliers. Parmi ces prêtres frontaliers qui ont aidé l'abbé Camille Folliet*, vous trouvez l'abbé Marius Jolivet*, curé de Collonges-sous-Salève qui a fait passé des enfants, des femmes et des personnes âgées ; l'abbé Jules-César Dompmartin, à Monnetier-Mornex, accompagne les personnes jusqu'au Pas-de-l'Echelle.

D'autres organisent le passage c'est le cas de l'abbé Jean Rosay*, curé-archiprêtre de Douvaine. Il a créé un réseau basé sur des jeunes de la JAC (Jeunesse agricole chrétienne). Son groupe devient une filière de passage composé de trois ecclésiastiques et de militants d'action catholique.

Dans le secteur de Passy/Chedde, l'abbé Berger, aumônier de la JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne) aide les jeunes hommes à se cacher dans le désert du Platé. Le camp est attaqué en août 1943 et l'abbé est arrêté par les troupes italiennes. Dans la vallée de Chamonix voici quelques structures d'accueil et de transit :

  • aux Houches, Angèle* et Oscar Désailloud* ont hébergé la famille Kipnis (Mindla-Léa et David) dans leur ferme. Puis ils sont recueillis par Pierre et Marie Devillaz, à Barberine après avoir été floués par des passeurs et refoulés par les gendarmes suisses.
  • à Chamonix, dans l'ancien hôtel de la Paix (actuellement au-dessus du magasin Super-U) loge une cinquantaine d'enfants pris en charge par l'Association d'aide aux mères de familles (basée à Saint-Etienne) où Marinette Guy* et Juliette Vidal* en sont responsables. Auparavant, elles ont caché les enfants dans le village des Bois, dans la "maison du Clos", propriété de l'association. Elles ont bénéficié de l'aide de certains commerçants comme la boulangerie Tenz et la boucherie Claret.13
  • aux Pèlerins, Fernande* et Camille Claret-Tournier* ont caché Berthe Sadkowski chez eux. Elle est allée à l'école et en septembre prochain, une plaque commémorative sera posée en souvenir à l'école Jeanne d'Arc en présence de son fils.
  • aux Pélerins, l'abbé Pierre organise depuis Grenoble une filière avec l'aide de son ami guide, Léon Balmat.
  • à Vallorcine, l'abbé André Payot* héberge les personnes en transit pour la Suisse (Finhaut, Trient...) dans le clocher de l'église ou dans le presbytère avant de les confier à un guide, Louis Pache*. Il peut aussi compter sur la propriétaire de l'hôtel du Buet, Germaine Chamel*.14
  • La famille Vouilloz a aussi aidé plusieurs familles juives à passer la frontière.

Certaines filières sont démantelées comme cet exemple15 : la gendarmerie inculpe Adrien Ancey (cultivateur à Vallorcine), Etienne Payot (guide de haute-montagne à Chamonix), Michel Payot (guide de haute-montagne à Chamonix), Jules Vouilloz (agriculteur à Vallorcine), Angel Lambruschini et son épouse Suzanne Comte (hôtelier à Chamonix) et Antoine Arpin (garagiste à Chamonix) pour avoir aider et/ou participer aux passages.

Pour remercier ces personnes de leur courage, certains ont reçu le titre honorifique de "Juste parmi les Nations" : Marinette Guy* et Juliette Vidal*, Fernande* et Camille Claret-Tournier*, l'abbé André Payot*, Franceline* et Louis Pache*, Pierre et Marie Devillaz, Germaine Chamel*, Angèle* et Oscar Désailloud* et leur fille Madeleine*, épouse Drouet et Roger Taillefer*. Ce titre est remis par le Mémorial de Yad Vashem (en mémoires aux victimes de la Shoah) au nom de l'État d'Israël.

Dans la vallée de Chamonix des combats ont eu lieu en haute montagne, notamment vers le refuge Torino et le col du Midi. L'armée allemande tient plusieurs garnisons du côté italien (Entrèves, Courmayeur...). Cela lui permet des incursions dans le Massif du Mont-Blanc. La Résistance monte la garde au refuge Torino (3375 m d'Alt.) à la frontière franco-italienne, près du col du Géant. C'est un endroit stratégique. Dans la nuit du 2 au 3 octobre 1944 (M. René Bozon évoque lui la nuit du 5 au 6 octobre) un commando d'Alpen jagers (dont A. Heckmair, vainqueur de la face N. de l'Eiger) tente de prendre le refuge. Les maquisards sont surpris, se défendent mais en vain. Il y a quatre morts : Henri Kortz (chef de poste), François Coquoz, René Berthon et Luciano Maggiora. Huit maquisards sont fait prisonniers dont Lucien Thivierge.16

Une seconde bataille en haute montagne a lieu au col du Midi (3532m d'alt.) et au col du Gros Rognon dans la nuit du 14 au 15 février 1945 (M. René Bozon indique la date du 17 février). Cette fois des tirs d'artillerie et des bombes larguées par l'aviation sont employés pour prendre la position. Le résistant François Baz meurt dans la bataille.

11/10/2012
Auteur : Karine Létang Lien : Chamonix sous l'occupation

[Compléter l'article]

La Libération

Pour beaucoup de villes, la Libération connaît le même schéma : dernières résistances allemandes, tirs d'artillerie, combats, bombardements, ponts qui sautent, repli allemand, règlements de comptes, enfin entrée des Alliés. La libération de Chamonix, le 17/08/1944 a suivi à peu près ce schéma. Le commandant allemand et ses troupes se sont repliés au Majestic, où de nombreux soldats sont en repos ou en soin. En fin de journée, après de longues négociations menées par les officiers des FFI, Lanet (Bourrel) et Bettenfield, le commandant allemand se rend. Finalement, la Libération de Chamonix ne se fait pas dans le sang ; même si la veille, un accrochage sur le viaduc Sainte-Marie fit une victime, le sous-lieutenant des FFI, Renaud Dartigue-Peyrou.

Le jour même de la Libération, le chef du secteur de la Résistance, R. Lanet met en place une délégation spéciale chargée d'administrer la commune, dont le président est Jules Devouasoud. Le 7/09/1945 Jules Devouassoud à la majorité absolue est élu maire auprès d'un Conseil municipal désigné par le Comité de Libération. La vallée fait partie de la première vague de libération, qui s'échelonne de juin à septembre 1944. Plusieurs régions connaissent la Libération après 1944, comme le port de Lorient. La fête est éphémère car la pénurie alimentaire est toujours là. Mais c'est un véritable soulagement psychologique. Avant l'épuration officielle, une épuration extra-judiciaire commence. Chamonix ne fait pas exception à la règle : plusieurs femmes sont tondues devant l'hôtel de ville. Une fois la guerre terminée, le Conseil municipal a souhaité tourner la page du régime de Vichy et de la Révolution nationale, notamment en débaptisant les noms de place ou de sommets donnés pendant cette période comme l'indique la délibération du 27/09/1945 : "l'Aiguille du maréchal Pétain" redevient "l'Aiguille de Chamonix" et la place du Monument aux Morts, devenue "place maréchal Pétain", devient "place de la Libération". Chamonix a eu plusieurs prisonniers de guerre et de déportés : Jacques Payot, Pierre et Marcel Claret, Ernest et Roger Vouillamoz et M. Klébert. D'après les archives de Raoul Lanet (Bourrel) qui fut avec Maurice Drouot (Lorrain) les responsables du mouvement AS puis des FFI dans la Haute vallée de l'Arve, nous avons connaissance de quelques parcours de prisonniers de guerre :

  • Jacques Payot a été arrêté le 22/01/1944 dans l'Ain. Il est emprisonné à la prison Mont-Luc17 à Lyon puis au camp de transit de Compiègne-Royallieu (le deuxième après celui de Drancy). Il est envoyé dans le camp de Buchenwald18 où il est libéré par les Américains le 10/04/1945 et rapatrié le 29/06/1945.
  • Pierre et Marcel Claret sont arrêtés par la Gestapo pour ravitaillement au maquis les 13 et 15/09/1943. Après la prison du Fort Montluc et le Camp de Compiègne ils sont déportés dans le camp de Buchenwald, puis celui de Mittelbau-Dora. Ils font tous les deux partie du commando "Tunnel". Pierre est libéré par les Alliées le 01/06/1945 et rapatrié le 24/06/1945. Marcel, quant à lui, a été déplacé dans le camp de Bergen-Belsen, où depuis mars 1944, les déportés devenus trop faibles et épuisés y sont envoyés. A la fin de l'année, il devient un camp de concentration avec l'arrivée des prisonniers des camps d'Auschwitz, Ravensbrück, Mathausen, Buchenwald... Marcel Claret est libéré par les Britanniques le 15/04/1945 et rentre en France le 01/05/1945 à Lille où il est accueilli par la Croix rouge.
  • Ernest et Roger Vouillamoz sont arrêtés le 15/09/1943 par la Gestapo. Après avoir été emprisonnés à la prison de Montluc et au camp de transit de Compiègne-Royallieu, ils sont déportés à Buchenwald* puis à Mittelbau-Dora où ils incorporent le commando "Tunnel". Roger décède à Buchenwald le 15/03/1944. Ernest est libéré par les Britanniques le 15/04/1945 et est rapatrié le 02/05/1945. Il est pris en charge à Lille par la Croix rouge.

Au printemps 1945, le retour des prisonniers de guerre débute. Une administration spéciale apparaît : le ministère des Prisonniers, Déportés et Réfugiés. La commune de Chamonix organise tous les samedis matin à 11h15 une réception en l'honneur des prisonniers de guerre et déportés rapatriés dans la semaine (délibération du 02/05/1945). Elle leur alloue une somme de 40000 francs sur ses fonds libres qu'elle verse à M. Ville, trésorier de l'oeuvre des Prisonniers et déportés (délibération du 08/05/1945).19

09/10/2012
Auteur : Karine Létang Lien : Chamonix sous l'occupation

[Compléter l'article]

Les camps et les lieux d'internement de la Haute-Savoie

127-130e CTE – 515e-517e GTE Annecy 74000 Annecy
Camp Cruseilles 74350 Cruseilles
Caserne Dessaix 74000 Annecy
École Saint-François 74000 Annecy
L'Intendance 74000 Annecy
Milice de Haute-Savoie 74000 Annecy
Prison de Thorens-Glières 74570 Thorens-Glières
Savoie Léman 74200 Thonon-les-Bains

Les lieux de sauvetage de la Haute-Savoie

Auberge du Lyonnais 74000 Annecy
Campus adventiste du Salève 74160 Collonges-sous-Salève
Centre d'accueil des Marquisats 74000 Annecy
Centre médico-social de Megève 74120 Megève
Château des Avenières 74350 Cruseilles
Collège Saint-François-de-Sales 74100 Ville-la-Grand
Colonie catholique 74380 Bonne
Colonie d'enfants de Faverges 74210 Faverges
Colonie d'enfants de Pringy 74000 Pringy
Couvent de la congrégation du Sacré-Coeur 74200 Thonon-les-Bains
Couvent des Capucins 74000 Annecy
Couvent des soeurs de la Croix 74650 Chavanod
École des Fins 74000 Annecy
Ferme de Tayulers 74100 Annemasse
Feux Follets 74140 Saint-Cergues
Fleur des Neiges 74170 Saint-Gervais-les-Bains
Frères rédemptoristes 74100 Annemasse
Home Miribel 74120 Megève
Hôpital d'Annecy 74000 Annecy
L'Hôtel de la Paix 74400 Chamonix-Mont-Blanc
La Chaumière 74500 Saint-Paul-en-Chablais
Maison de l'enfance 74560 Monnetier-Mornex
Maison des sœurs infirmières de Saint-Joseph 74500 Évian-les-Bains
Maison du peuple 74000 Annecy
Pension de famille 74920 Combloux
Pouponnière 74100 Annemasse
Saint-François 74100 Ville-la-Grand
Salésien de Don Bosco 74200 Thonon-les-Bains
Sanatorium de Praz-Coutant 74190 Passy
Sanatorium du Faucigny 74130 Faucigny
Séminaire adventiste du Salève 74160 Collonges-sous-Salève

Maires de Chamonix-Mont-Blanc

Charles Savine   (1940 - 18/11/1940) nommé par le Préfet
Jacques Marteaux   (05/04/1941 - 05/04/1941) nommé par la délégation municipale
Gabriel Dupré   (05/04/1941 - 1941) mandat interrompu à la suite de la démission du maire
Henri Fournier   (1941 - 08/1944) nommé par le sous-préfet
Jules Devouassoud   (08/1944 - 19/10/1947) nommé par la délégation spéciale
Jean Ravanel   (19/10/1947 - 07/05/1953) Conseiller d’État

Les 110 Justes parmi les Nations de la Haute-Savoie



1 Familles réfugiées à Chamonix-Mont-Blanc [Compléter]
1943 / 1944
Famille Einhorn - Les 3 sœurs Einhorn sont au foyer d'enfants de Chamonix, hiver 1943-1944 : Berta, sa jumelle Nelly et leur petite soeur Miquette-Antonia.

Familles arrêtées (Chamonix-Mont-Blanc) [Compléter]
Article non renseigné. Si vous avez connaissance de personnes arrêtées ou exécutées dans la commune, cliquez ci-dessus sur “Compléter” et ajoutez leur nom, prénom, les circonstances de l'arrestation et la date de l'arrestation, si possible.

Chronologie [Ajouter]

25/08/1942 - Rafle des Juifs étrangers effectuée par la police et la gendarmerie française dans la nuit du 25 au 26 août.
11/11/1942 - Les Allemands et les Italiens se partagent la zone dite "libre".
01/01/1943 - Les Italiens occupent l'intégralité de la Savoie. Ils contrôlent la frontière franco-suisse.
16/04/1943 - Fermeture complète de la frontière franco-suisse du 16 avril au 3 mai 1943.
29/06/1943 - Rafle de la Gestapo à la Maison des Roches au Chambon-sur-Lignon. Dix-huit pensionnaires et le directeur, Daniel Trocmé*, sont arrêtés. Ils seront déportés : cinq jeunes juifs mourront à Auschwitz et Daniel Trocmé à Maïdanek.
26/03/1944 - Miliciens et Allemands donnent l'assaut au maquis des Glières en Haute-Savoie.
18/08/1944 - Libération de la Haute-Savoie.
08/05/1945 - L'Allemagne capitule.


Témoignages, mémoires, thèses, recherches, exposés et travaux scolaires [Ajouter le votre]

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Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Chamonix-Mont-Blanc sur Wikipedia 
2 Blog sur quelques Justes et sur le livre (Blog hébergé par la Tribune de Genève sur quelques justes honorés par Yad Vashem sur l'intervention du délégué pour la Suisse et la région frontalière Ain et Haute-Savoie, Herbert Herz, ainsi que sur divers événements organisés autour de la parution du livre "Mon combat dans la Résistance FTP-MOI" )
3 R.P. Louis Adrien Favre (Site est consacré à la mémoire du R.P. Louis Adrien Favre, afin que son action durant la dernière guerre mondiale 1939-45 (période de la Résistance) soit connue du grand public ; et que cette mémoire soit porteuse de valeurs humaines, de tolérance, d'espoir, de Liberté, et de paix pour notre société actuelle, et les générations futures. )
4 Le site du poète Pierre Emmanuel (Le site officiel du poète Pierre Emmanuel. Vous y trouverez aussi des pages sur sa vie et son action à Dieulefit durant la guerre, à Beauvallon, puis à la Roseraie. )
5 La famille Wildmann (Le parcours de la famille Wildmann en Allemagne, en Belgique et en France durant la Seconde Guerre mondiale. )
6 Guy Sanglerat, ancien membre du Coq Enchaîné (Le Coq Enchaîné était un réseau de résistance de la région qui pendant l'occupation allemande rassemblait des syndicalistes, des socialistes et des radicaux de la mouvance d’Édouard Herriot. Membre du réseau, Guy Sanglerat publie ses souvenirs.. )
7 Le Coq enchaîné (Le Coq enchaîné : un journal clandestin sous l'occupation allemande. Le premier numéro fait son apparition en mars 1942. Les membres du Coq Enchaîné mèneront aussi des actions de résistance. Il a compté jusqu'à 400 membres. Le réseau sera décimé en 1943. Guy Sanglerat raconte ... )
8 Les archives du conseil général de Savoie (La liste des 168 "travailleurs israëlites" en partance de Ruffieux, établie le 24 Août 1942. )
9 Là où coule le Gier (La guerre, énorme chaos bouleversant les vies. Tel est le décor dans lequel évoluent René et Aima. De leur jeunesse à leurs combats, l'auteur nous invite à les suivre dans cette aventure où chacun fera preuve d'un courage incroyable. Ce roman, basé sur des faits réels, nous emmène de la Vallée du Gier dans la Loire à Clermont-Ferrand et nous fait traverser certains camps de concentration en Allemagne en suivant le parcours de deux jeunes gens que la vie a forgé pour combattre aussi bien dans l'univers ouvrier des années 30 que pendant la seconde guerre mondiale avec leur implication dans la résistance. Cette plongée dans le passé a nécessité de nombreuses recherches suivies d'une longue enquête menée sur la vie de ces deux personnages. )
10 Marianne Cohn (Page dédiée à Marianne Cohn et à ses compagnons de résistance. Un mois avant d"être arrêtée, elle a sauvé ma tante Eva et mon père Maurice Finkelstein )
11 L'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 (Page consacrée à l'ouvrage "L'attentat de la Poterne, un drame au cœur de Clermont" (2015).
Cette étude sur l'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 recoupe des documents d'archive à des témoignages oraux et écrits. Elle reprend de manière chronologique les évènements, de l'attentat de résistants sur un détachement allemands à l'immensité des représailles qui ont suivi : incendie d'immeubles, nombreuses arrestations, déportations et condamnations à mort. )
12 "Objectif Lyon !"
13 Laurent Neury, l'espoir au bout du pont. Histoire et mémoire de la filière de Douvaine, Cabedita, 2019
14 L'abbé André Payot, résistant et chef de réseau (Biographie détaillée d'André Payot et de ses activités de résistant durant la seconde guerre mondiale à Chamonix et Vallorcine (Haute-Savoie). Livre écrit par Jean-Luc de Uffredi, publié en 2019 aux éditions les Passionnés de bouquins. )

Notes

- 1 - Le travail est définit comme un régime social hiérarchisé fondé sur le corporatisme, c'est-à-dire une solidarité au sein d'une même "famille"/branche d'activité ou de métier. Ce sera la mise en place de la Charte du travail en 1941 où figurent notamment la suppression et le remplacement des syndicats par des corporations et la suppression du droit de grève. La famille  devient l'entité "organique" de la Révolution nationale. C'est la cellule de base de l'organisation sociale.
- 2 - Signes de la collaboration et de la Résistance, catalogue de l'exposition de l'École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg, éditions Autrement/Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives [Ministère de la Défense], 2000, page 48.
- 3 - Jérôme Prieur, Le mur de l'Atlantique, éditions Denoël, 2010, 224 pages.
- 4 - Au début du conflit, les prisonniers de guerre ont été transférés en Allemagne. Les officiers ont été dirigés vers des Oflags tandis que les soldats sont allés dans des stalags. Certains sont appelés à combattre auprès de l'armée allemande ; d'autres sont mis au service de l'économie de guerre. Ils vont dans des fermes, des usines, des mines...
- 5 - Signes de la collaboration et de la Résistance, catalogue de l'exposition de l'École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg, éd. Autrement/Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives [Ministère de la Défense], 2000, page 86.
- 6 - Esther Deloche, Le diocèse d'Annecy : de la séparation à Vatican II (1905-1962). Thèse de doctorat d'histoire [histoire contemporaine] sous la direction de Sorrel Christian, Université Lyon 2, octobre 2009, page 423-424.
- 7 - Esther Deloche, Le diocèse d'Annecy : de la séparation à Vatican II (1905-1962). Thèse de doctorat d'histoire [histoire contemporaine] sous la direction de Sorrel Christian, Université Lyon 2, octobre 2009, page 413.
- 8 - De grands mouvements de la Résistance formeront à partir de la mi-1943 le Conseil national de la Résistance :

  • Ceux de la Libération (CDLL)
  • Ceux de la Résistance (CDLR)
  • Combat fondé à Lyon en 1941
  • Front national communiste
  • Libération -Nord
  • Libération-Sud
  • Organisation civile et militaire (OCM).


- 9 - Gabriel Grandjacques, La montagne-refuge : les Juifs au pays du Mont-Blanc Saint-Gervais, Megève...1940-1944, éd. La fontaine de Siloé, coll. Les savoisiennes, page 205.
- 10 - N. Pache Ville et JL de Uffredi, Louis Pache* guide et passeur 1940-1944 ; de Vallorcine à la Suisse, éd. Les Passionnées de bouquins, coll. Témoignages, 2012, 125 pages.
- 11 - Esther Deloche, Le diocèse d'Annecy : de la séparation à Vatican II (1905-1962). Thèse de doctorat d'histoire [histoire contemporaine] sous la direction de Sorrel Christian, Université Lyon 2, octobre 2009, page 403.
- 12 - Esther Deloche, Le diocèse d'Annecy : de la séparation à Vatican II (1905-1962). Thèse de doctorat d'histoire [histoire contemporaine] sous la direction de Sorrel Christian, Université Lyon 2, octobre 2009, page 407.
- 13 - Nathalie Devillaz, Vallorcine autrefois, tome 2, éd. La Fontaine de Siloé, 2009, pages 228-230.
- 14 - N. Pache Ville et JL de Uffredi, Louis Pache guide et passeur 1940-1944 ; de Vallorcine à la Suisse, éd. Les Passionnées de bouquins, coll. Témoignages, 2012, page 31 et page 52.
- 15 - G. Grandjacques, La montagne-refuge : les Juifs au pays du Mont-Blanc Saint-Gervais, Megève... 1940-1944, éd La Fontaine de Siloë, 2007 (cote ADHS 26W12)
- 16 - Philippe Cortay. "La mémoire du combat de Torino" in Le dauphiné libéré, 2011
- 17 - La prison du Fort Montluc à Lyon a été édifiée en 1921. Déclarée insalubre en 1932, elle redevient prison militaire au début de la guerre. A partir de novembre 1942, les Allemands la réquisitionnent. La Gestapo, dirigée par Klaus Barbie, surnommé "le boucher de Lyon", y mène ses interrogatoires. Après son procès en 1987, il est condamné à la perpétuité pour crime contre l'humanité. Le nombre de détenus passés par le Fort Montluc est estimé à 7 731.
- 18 - Le camp de Buchenwald, près de Weimar est créé en 1937. Le premier grand convoi de Français arrive en juin 1943 en provenance du camp de transit de Compiègne-Royallieu. En août 1943, suite aux bombardements sur l'usine de Peenemüde qui fabrique les fusées V2, les nazis décident de transférer la production de ces missiles dans des souterrains. Ils utilisent les déportés pour construire les tunnels. Le camp de Dora est créé. A partir du 28/10/1944, Dora devient un camp de concentration autonome de Buchenwald, Mittelbau-Dora. En février 1945, Buchenwald devient le plus grand camp de concentration : fin février 11200 déportés dont 2500 femmes. A l'approche des troupes soviétiques, les nazis font évacuer les camps. Ce sont les marches forcées dites aussi "marches de la mort" où de nombreux déportés, épuisés, meurent sur la route.
- 19 - Sources :

Archives municipales :
  • 12AV archives orales sur la seconde guerre mondiale (dernier trimestre 2012)
  • 13AV archives orales sur la vie quotidienne dans la vallée de Chamonix (dernier trimestre 2012)
  • fonds d'archives communales Argentière (en cours de classement)
  • fonds Raoul LANET (en cours de classement)
Archives départementales :

Fonds du Cabinet du Préfet et celui de la Préfecture, quelques cotes (ceci n’est pas exhaustif) :

  • 37W Direction général des prix et des enquêtes économiques / marché noir
  • 40W4 et 40W16 : cartes frontalières (1940-48) et circulation des véhicules utilitaires (1940)
  • 41W Police des étrangers (1940-52)
  • 44W12 surveillance de la jeunesse pendant la guerre ; STO
  • 47W11 contrôle de circulation (1945-46) ; zone occupée et circulation (1940-42)
  • 47W11-13 surveillance des frontières (1942-54)
  • 49W11 prisonniers de guerre (1944-49)
  • 53W14 Réquisition à Chamonix (1943-46)
  • 62W70 STO (1942-48)
  • 62W73 circulation transfrontalière, refoulement (1942-48)
  • 62W76 trafic et contrebande (1942-53)
  • 64W15 prisonniers de guerre (1940-49)
  • cote 14w1 : télégramme
  • cote 14w2 : télégramme
  • cote 14w26  Education nationale : organisation et déroulement des cérémonies de salut au drapeau dans les établissements scolaires de tous les degrés : rapport, correspondance (1941,1943) ; renouvellement des membres des CA des collèges et lycées ; ouverture et fermeture , réfectoire, équipement des écoles, transfert de classes, enseignement religieux, inspection médicale (1942) ; renouvellement des membres des caisses des écoles ou comités de patronage des écoles primaires et supérieures et des cours complémentaires : enquête, avis (1942) ; éducation sportive et gestion des loisirs (1942)
  • cote 44wd12 STO : recensement des jeunes ; convocations, défaillants, départs, internement, évasions, transfert du camp de novel ; propagande ; actions des réfractaires ; localisation des réfractaires ; statistiques ; arrestations ; enquêtes (1943-44)
  • cote 18w1 Centre scolaire médicaux de Chamonix : Georges Guynemer (1942-1945)

Archives nationales :

Document PDF concernant la main d’œuvre française exploitée par le IIIeme Reich.

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***  Informations sur une photo Déposée le 27/08/2023

    Bonjour,
    Je recherche toutes les informations possibles sur cette photo publiée sur votre site sur la page dédiée à Saint Gingolph. Elle représente le poste de douane de Saint Gingolph occupé par des allemands. Je souhaiterais identifier les personnes photographiées, en particulier l'homme debout, en costume, avec sa cigarette.
    Il est précisé que la source de la photo est Inconnu - crédit photo : D.R.
    Merci de votre aide,
    Cécile Joséphine
    [répondre]

***  Renée Léger Déposée le 23/12/2021

    Je cherche à retracer le parcours de ma mère, Renée Léger, entre 1942 et 1945 qui se trouvait à Megève et travaillait dans une maison d'enfant ou pensionnat..? Dans ces photos j'ai un portrait, si quelqu'un reconnais cette personne qui se prénomme Nicole, merci de me contacter. J'ai aussi 2 lettres écrites au crayon de papier signées Simone et sur l'une elle termine en écrivant "je ne vous oublierai jamais jamais à la maison mé" et le papier est coupé donc je n'ai pas le nom complet... en recherchant j'ai trouvé home Méribel qui pourrait étre cette maison mais je ne sais pas du tout. Merci à tous
    [répondre]


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